Journal du Net > Economie  Untitled Document > La Poste, cette grande épicerie
Photo © La Poste

Après les périodes de test qui peuvent durer de 3 mois à un an, La Poste tire le bilan de l'impact que le produit peut avoir sur la clientèle. Est-ce que sa vente va faire se déplacer de nouveaux clients ? Sur ces résultats, la direction reste très discrète. Pour l'heure, seuls les chèques cadeaux, Ca-Do chèque (vendus dans 4.000 bureaux), et la carte Génius (service à la personne) ont les honneurs du réseau. La Poste a mis le paquet pour en faire la promotion et généraliser leur commercialisation. Mais les deux rescapés de cette batterie de tests sont très proches d'une autre activité que l'entreprise développe par ailleurs: la banque. Une convergence opportune.

Après avoir expérimenté pendant sept mois dans 600 bureaux la prescription de services à la personne auprès de prestataires partenaires, La Poste a lancé en janvier son offre, Genius. Un système pour couvrir les demandes de services à la personne sur l'ensemble du territoire. Valable un an, cette carte de mise en relation garantie est vendue 9,5 €. Au dos, un numéro de téléphone accessible en permanence qui permet au client de faire toute demande de services auprès d'un conseiller. La Poste s'engage alors sous 48 heures à la faire prendre en charge par un opérateur de services à la personne: ménage, repassage, garde d'enfants, soutien scolaire, jardinage ou petit bricolage, maintien à domicile, assistance informatique et Internet... Les heures travaillées sont payées directement par le client à l'opérateur au regard du contrat qu'ils ont passé. La Poste touche une commission pour apport d'affaires de la part de l'opérateur sollicité.


La carte Genius met en relation particuliers et entreprises de service à la personne. Photo © La Poste

Avec ce produit et ceux qui suivront, La Poste se positionne ainsi pour être le premier service de proximité en France. Avec un atout majeur, le maillage du réseau (17.025 points contacts). La Poste compte bien faire le jouer à plein afin de disposer d'une plate-forme d'échange inédite (et unique) dans l'Hexagone. Mais la mise en place de ses nouveaux produits nécessite par ailleurs une solide mutation de l'entreprise publique. Les bureaux deviennent multi-métier et les guichetiers doivent se former pour répondre à de nouvelles exigences. Une enveloppe de 150 millions d'euros a déjà été prévue à cet effet. Transformé en véritable force de vente, ils sont impliqués dans les résultats. Ils touchent une commission sur tous les objets vendus dans la boutique.

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