Journal du Net > Economie  Untitled Document > Produits de luxe pour toutous branchés
La pâtisserie Mon bon chien, à Paris.
Photo © DR

Les Français sont réputés pour leur amour immodéré de la gastronomie. "Et leurs chiens ?", s'est demandée un jour l'américaine Harriet Sternstein. Cette ancien médecin, devenue pâtissière émérite outre-Atlantique a fondée en juin 2005 Mon bon chien, la première et unique pâtisserie pour chiens de France, rue Mademoiselle à Paris. L'idée lui est venue en préparant au four la nourriture de sa propre chienne, un golden retriever répondant au doux nom de Sophie-Marie, allergique, la pauvre bête, au maïs.

Cocktail "fruits tropicaux"

Désormais, Harriet Sternstein prépare chaque jour des biscuits aux produits naturels, sans conservateurs, répond à des commandes spéciales pour chiens allergiques, prépare des gâteaux d'anniversaires à la saveur préférée du quadrupède avec son nom inscrit dessus et propose foie gras, beurre de cacahuète, gingembre et citrouille comme ingrédients. A moins que ces chiens habitués au mets les plus fins ne préfèrent le cocktail "fruits tropicaux" ou le mélange "ail et fromage".


Harriet Sternstein compte développer sa pâtisserie sur Internet.
Photo © DR

Harriet Sternstein est fâchée avec les chiffres. Elle assure cependant que sa biscuiterie est largement rentable. Elle compte d'ailleurs la développer par Internet, de nombreux clients de province et surtout de l'étranger lui réclamant un service de livraisons. Le passage sur la toile devrait se faire d'ici "deux, trois mois". Depuis quelques mois, la pâtisserie est également devenue boutique, avec de nombreux accessoires importés des Etats-Unis qui font un tabac. Les vêtements, en particulier, s'arrachent comme des petits pains.

De nombreuses personnes aimeraient également ouvrir des franchises, raconte Harriet Sternstein. Mais la maison mère américaine de sa société, Three Dogs Bakery, y pose des conditions draconiennes et a pour l'instant freiné les projets.

Dans une veine plus classique, l'alimentaire haut de gamme est devenu la norme chez Royal Canin. Les produits dits nutritionnels représentent l'essentiel de son chiffre d'affaires. Il y en a pour tous les goûts, et surtout pour tous les types de chiens et chats. Selon "leur style de vie" pour ces derniers, selon "leur âge, leur statut physiologique, leur taille et leur activité" pour les premiers.

Un chat qui vit en extérieur "a besoin d'un renforcement de son système immunitaire et de plus de protéines pour faire face au stress de la chasse", explique-t-on chez l'industriel. A contrario, le chat d'appartement étant confronté "à une luminosité constante, à une même température et à une même hydrométrie", ses besoins sont différents.

JDN Economie Envoyer | Imprimer Haut de page