Journal du Net > Economie  Untitled Document > Pâtes : le nouveau pactole de la restauration rapide

"Nous voulons être une alternative au McDonald's" avoue sans ambages la directrice de Viagio, Frédérique Lardet. Une ambition Hexagonale et internationale. "Nous préparons notre développement au Etats-Unis et au Canada" révèle-t-elle. En 2007, la chaîne ouvrira donc autant de restaurant à l'étranger qu'en France, soit une dizaine au total. Pastapapa, une autre chaîne de pâtes rapidement préparées est uniquement présent à Paris. La chaîne tente un créneau plus haut de gamme. Ses implantations dans la capitale en témoignent.

Pastapapa n'existe qu'à Paris. Photo © Pastapapa

Mais c'est la possibilité d'une concentration qui agite le plus les différents acteurs, surtout depuis que Viagio, détenu à 80% par le Groupe Bertrand, s'est invité sur le marché. Yves Sassi le confirme. "Il est certain que l'arrivée d'un grand groupe va pousser à faire le ménage." Une analyse que ne nie pas Frédérique Lardet, la directrice général de Viagio. Elle parle "d'écrémage". Un point de vue que ne partage pas Frédéric Cloteaux, le gérant de Pastacosy. "La restauration rapide à l'italienne, c'est encore le far West, il y a certes beaucoup d'opérateurs, mais le territoire est immense, chacun peut planter son drapeau où il veut sans impacter la concurrence. Il faudra encore quelques années pour que l'on se bouscule. S'il y a concentration, ce sont les clients qui décideront" annonce-t-il.

Prudent, Viagio développe ses restaurants, moitié avec des franchisés, moitié en propre. Comme McDonald's à ses débuts dans l'Hexagone. Tout repose donc sur le positionnement. "La problématique est évidente" assure Yves Sassi. Faut-il être présent près des bureaux, des étudiants, des zones de passage. PastaCosy cible tous ces publics, Mezzo di Pasta se concentre sur les étudiants, Viagio ouvre des restaurants de plus grande surface dans les centres commerciaux notamment. Les investissements sont plus lourds. " Et nous comptons sur les plus petits opérateurs pour habituer les clients à la consommation de pâtes" conclut Frédérique Lardet.

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