Journal du Net > Economie  Untitled Document > Comment profiter du business du TGV Est
36.000 m² de nouveaux bureaux sont en construction à Reims Photo © Reims Invest

Pour attirer les entreprises, les principales villes et régions traversées par la ligne à grande vitesse (LGV) Est ne reculent devant rien, et multiplient en particulier les aides à l'implantation. Sur ce terrain, Reims est de loin la plus en pointe. Un comité d'aménagement, Reims Champagne Développement (RCD), a été spécialement mis en place pour l'occasion. Financé par la ville et la chambre de commerce et d'industrie, il propose une gamme de services entièrement gratuits aux entrepreneurs désireux de s'installer. Son objectif : accompagner la création de 500 emplois par an. Selon le directeur général Jean-Yves Heyer, l'objectif a été dépassé en 2005 (525 emplois) et l'est déjà en 2006 (575 emplois).

Le conjoint pris en charge

Sous 48 heures, RCD s'engage à aider les entrepreneurs dans toutes leurs démarches d'implantation : recherche de foncier ou d'immobilier, accompagnement fiscal et recherche de financements. RCD s'engage même à trouver un emploi au conjoint des salariés, en finançant un cabinet de placement. RCD a ainsi permis à l'épouse d'un chercheur de fonder son entreprise d'aménagement intérieur et a placé la conjointe d'un directeur dans une agence immobilière. Bien sûr, les aides financières sont à l'avenant : aide régionale à l'immobilier dans une limite de 150.000 euros, subventions pour les nouvelles embauches…

En Lorraine, le conseil régional a choisi d'axer ses aides sur les très petites et moyennes entreprises : aides à l'immobilier, financement jusqu'à 50% des études préalables. Le comité d'aménagement, de promotion et d'expansion de Meurthe-et-Moselle (CAPEM), lui, assure faire gagner de cinq à neuf mois à une entreprise qui veut s'implanter à Nancy : "En rassemblant autour d'une table tous les acteurs économiques, nous réalisons toute l'ingénierie d'un projet d'implantation", confie Philippe Voinson, directeur général du CAPEM.

Une fiscalité avantageuse
Taxes 2005
Professionnelle
Foncière
non bâti
Champagne-Ardenne
2,07%
4,04%
Lorraine
2%
6,35%
Moyenne
nationale
2,72%
6,68

Autres atouts de la Champagne-Ardenne et de la Lorraine : la fiscalité locale. En 2005, le taux de la taxe professionnelle en Champagne-Ardenne était de 2,07 %, celui de la Lorraine de 2 % contre une moyenne nationale de 2,72 %. Le taux de taxe foncière sur le non bâti, lui, s'est élevé à 4,04 % en Champagne-Ardenne et à 6,35 % en Lorraine, contre une moyenne nationale de 6,68. Pour le bâti, les taux se montaient respectivement à 3,10 % et 2,11 % contre 3,17 % sur le territoire national.


Pour les deux régions, qui veulent séduire les entreprises parisiennes, le prix du foncier est également un atout. Des quartiers d'affaires sortent de terre un peu partout, généralement à proximité des gares. A Reims, ce sont 36.000 m² de bureaux qui sont prévus dans un premier temps, avant de monter à 80.000 m². A Metz, 50.000 m² de bureaux et 30.000 m² de commerces sont prévus dans le futur quartier de l'Amphithéâtre.

Au final, assure Jean-Yves Heyer, "une entreprise qui quitte Paris pour Reims, économise 25% de ses frais sur les salaires, l'immobilier et la fiscalité". Selon une étude commandée par Reims Champagne Développement, "les économies réalisées s'élèvent entre 600.000 et 1,2 million d'euros par tranche de 100 salariés selon où l'on est installé à Paris : 600.000 euros à Villacoublay, 1,2 million d'euros dans le quartier Opéra"

 

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