Journal du Net > Economie  Untitled Document > Comment profiter du business du TGV Est
Le futur Centre Pompidou décentralisé à Metz. Photo © CA2M / Shigeru Ban Architects Europe & Jean de Gastines / Artefactory

La déclaration d'utilité publique du TGV Est, inscrite au Journal Officiel en 1996, annonçait sans frémir la création nette de 16.500 emplois durables dans les régions traversées. On sait aujourd'hui ces estimations sans véritable fondement, d'autant plus que les économistes d'alors basaient leur estimation sur une LGV Est qui relierait dès 2007 Paris et Strasbourg.

Le tertiaire

En revanche, la DUP ne se trompait pas quand elle affirmait que l'essentiel des emplois induits par le TGV apparaîtraient dans le secteur tertiaire. Exemple, à Reims : le 6 octobre dernier, c'est un "établissement financier étranger" qui a signé son bail pour l'installation en mai prochain de 130 salariés, révèle Jean-Yves Heyer, directeur général de Reims Champagne Développement. Prochainement, c'est une "maison de luxe européenne" qui installera dans la ville ses services de back office, tout en conservant son siège parisien. Les autres entreprises signataires sont à l'avenant, mais d'ores et déjà les centres d'appels semblent tenir la corde. Techcity, spécialiste de l'assistance technique à distance s'est déjà installé, tout comme Intra call Center, société de centres de contact pour Noos, Canal +, Bouygues Télécom ou encore la RATP et La Poste.


Le tourisme

Autre secteur au fort potentiel de développement, le tourisme d'affaires, évidemment facilité par le TGV Est et sa connexion avec l'aéroport Charles de Gaulle. Chaque ville rivalise d'arguments pour mettre en avant son centre des congrès quand celui-ci n'est pas construit spécialement pour l'occasion. C'est le cas de Nancy, dont le futur centre devrait comprendre deux auditoriums et 3.000 m² de surfaces d'exposition. Evidemment, celui-ci sera situé à proximité du quartier de la gare et de ses hôtels, tout comme ceux de Metz et Reims.

Plus généralement, la Champagne-Ardenne et la Meuse comptent sur le TGV Est pour donner un coup de pouce au tourisme des particuliers. La première compte bien sûr sur la route du champagne et ses quelques sites historiques. La Meuse, elle, mise sur le tourisme de guerre avec le champ de bataille de Verdun. . En Lorraine, Metz dispose d'un atout de poids : la première antenne décentralisée du Centre Pompidou. Le futur musée d'art contemporain devrait ouvrir ses portes courant 2008.

L'immobilier

Enfin, dernier secteur économique amené à se développer : l'immobilier. La plupart des villes constatent une hausse des prix, exception faite de Reims, où les prix sont historiquement élevés dans le centre du fait d'un manque de foncier chronique. Mais les hausses de prix (entre 15 et 30% pour l'ancien en 2004 et 2005) s'inscrivent dans une tendance nationale, et l'impact du TGV reste encore difficile à mesurer.

 

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