Du pétrole artificiel

Il faut normalement plusieurs centaines de millions d'années pour que la roche-mère se transforme en pétrole. © IFP

Ceux qui pensaient la fin du pétrole proche en seront pour leurs frais. En effet, au fur et à mesure de l'épuisement des réserves "classiques", de nouvelles sources sont mises en exploitation (offshore profond, sables bitumineux...)

Et même une fois ces réserves ultimes taries, certains envisagent de... fabriquer du pétrole à partir de "roches immatures". Ces roches-mères, très riches en matière organiques, n'ont pas été suffisamment chauffées et soumises à des fortes pressions pour se transformer en pétrole. Il s'agit alors "de finir ce que la nature n'a pas fait" (grâce à une pyrolyse), explique Roland Vially, géologue à l'Institut français du Pétrole (IFP).

 Pratiquement tous les bassins sédimentaires pourraient être exploités. Au niveau mondial, L'IFP évalue les ressources à 3 000 milliards de barils (plus de 100 ans de production au rythme actuel). Malgré son coût (plus de 100 dollars le baril), cette technique a déjà été exploitée en Estonie et de nouveaux projets sont à l'étude notamment aux Etats-Unis.

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