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Dossier crise financière

 
Photo © JDN
 

« Jérôme Kerviel rappelle. Une conférence téléphonique est organisée. "On a joint la Deutsche Bank, censée être ta contrepartie sur tes opérations de forwards, l'interpelle Jean-Pierre Mustier. Ils n'ont rien retrouvé. Qu'est-ce que ça veut dire ? C'est une transaction fictive ?" Réponse de Jérôme Kerviel : "Oui, c'est vrai, c'est fictif. Mais j'ai inventé cette opération pour ne pas faire apparaître le gain de 1,4 milliard d'euros que j'ai réalisé en 2007. Je voulais vous faire la surprise. J'ai découvert une martingale (...)."

Au sixième étage de la tour, dans l'immense salle des marchés presque déserte, c'est la stupeur. D'abord parce que personne, parmi les dirigeants de la salle présents ne croit un traître mot de cette histoire de martingale. Tous sont des mathématiciens de très haut niveau, diplômés de Polytechnique ou de Centrale, pour qui le trading n'est pas un jeu mais une science, qui se pratique à coups d'équations complexes. Les marchés, pour eux, sont le contraire d'un casino. Que Jérôme Kerviel, sorti d'une université de second rang, ait découvert un moyen de gagner à tous les coups sur les marchés est donc, à leur yeux, doublement inconcevable. »

Extraits de "Cinq milliards en fumée, les dessous du scandale de la Société générale"

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