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Dossier crise financière

 
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« À 9 heures, Jérôme Kerviel revient dans la salle des marchés. Après l'avoir interrogé sur ce qu'ils ont découvert pendant la nuit sur ses positions de 2007, Luc François, le chef du trading, finit par lui demander : "Tu as fait quelque chose en 2008 ?" "Oui, mais trois fois rien, juste une petite position longue", répond Jérôme Kerviel. Il n'en dit pas plus. Un aveu un peu inquiétant, car cela signifie qu'il a parié sur une hausse des indices boursiers. Or depuis plusieurs jours, les Bourses européennes baissent fortement, déprimées par l'aggravation de la crise des subprimes. (...) Il est aussitôt demandé à la cellule de crise de passer en revue les transactions de Jérôme Kerviel depuis le début de l'année. À 12 heures, les ordinateurs livrent leur verdict. On sait précisément ce que représente ce "trois fois rien". En l'espace de quelques jours, Kerviel a accumulé des positions spéculatives colossales sur les contrats boursiers européens, pour 50 milliards d'euros, vingt de plus qu'en 2007. Mais, cette fois, ses positions sont perdantes. (...) Vendredi 18, à la fermeture des places européennes, ses engagements affichent une perte de 2,7 milliards d'euros ! »

Extraits de "Cinq milliards en fumée, les dessous du scandale de la Société générale"

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