Journal du Net > Economie >  Untitled Document Le business de Caddie
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Le résultat net de Caddie SA, sans ses filiales. Graphique © JDN
 

Le début du 21e siècle s'annonçait mal pour Caddie, qui entre 2000 et 2003 a cumulé les pertes : 6 millions d'euros pour la seule année 2001, 7,4 millions en 2003 (comptes consolidés). Il est loin le temps où le fabricant alsacien régnait en maître sur le marché du chariot. 2005 et 2006, après l'ouverture d'une filiale en Chine en 2004, ont cependant permis de redresser la barre, avec il y a deux ans un résultat net consolidé de 3,8 millions d'euros. Las, l'année 2007 devrait voir une chute du résultat de 3 millions d'euros, selon une source interne. La faute notamment à la hausse du prix des matières premières et en particulier de l'acier, élément de base des chariots fabriqués pour la grande distribution, l'hôtellerie et les hôpitaux.

Des audits en cours

Résultat, l'ambiance est tendue à Schiltigheim. La négociation annuelle de revalorisation des salaires s'est conclue par un désaccord, l'entreprise ne proposant que 1% d'augmentation, soit moins que l'inflation actuelle. La grève a été évitée de justesse. De plus, des audits ont été lancés. Certains sont réalisés par des cabinets de consultants, d'autres en interne par les directeurs des usines de Schiltigheim et de Drusenheim. Objectif : réduire les coûts, ce qui pourrait passer par l'arrêt de certaines productions. Sont visés "les plus petits articles", telles les corbeilles de bureau. Des produits exclusivement fabriqués dans l'usine de Schiltigheim mais les salariés de Drusenheim (la moitié des 600 personnes que compte le groupe en France), qui se consacrent aux chariots, sont également inquiets d'une éventuelle baisse de la production. Les résultats des différents audits devraient être connus avant l'été 2008.

Conséquence, face à ces mauvaises nouvelles et à la discrétion de la direction sur ses activités en Asie, le comité d'entreprise de Caddie a commandé sa propre expertise, espérant obtenir quelques réponses et y voir plus clair sur la situation de l'entreprise. "Nous ne connaissons même pas le nombre de salariés embauchés à Shanghai", se lamente un membre du CE.

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