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A l'instar de la parfumerie et de l'optique, la coiffure se concentre et se développe sous marque. Photo © Regis Corporation
 
"Les clients ont besoin de consommer des marques"

A l'instar de la parfumerie et de l'optique, la coiffure se concentre et se développe sous marque. "Les grandes enseignes occupent 12% de part de marché", révèle Marc Aublet, le directeur du développement de Franck Provost (Franck Provost, Fabio Salsa). Les salons indépendants ont beau toujours dominer largement le marché français de la coiffure, le secteur vit depuis une dizaine d'année sous la pression grandissante des marques de franchise. Enjeu pour les Jacques Dessange, Franck Provost et autres Jean-Louis David : contrôler un marché estimé à 4,9 milliards d'euros par an.


Imposer sa marque

Les grandes manœuvres remontent à 2002. Cette année là, le géant américain Regis Corporation, numéro un mondial de la coiffure (3 milliards de dollars de chiffre d'affaires) débarquait en force dans l'Hexagone. Il rachetait coup sur coup Jean-Louis David et les salons du groupe Gérard Glémain (Saint Algue, Intermède…), Jacques Dessange s'offrait Frédéric Moreno quand Franck Provost déclenchait une OPA sur le groupe Jean-Claude Aubry, une chaîne de cinquante salons.

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Fabio Salsa est une chaîne moyen de gamme montée de toute pièce par Franck Provost. Photo © Franck Provost
 
Si les appétits de ces différents groupes se sont depuis calmés, désormais c'est une compétition à couteaux tirés qu'ils se livrent. Chacun à l'ambition d'imposer ses marques et son leadership. "Il y a encore beaucoup de choses à faire", assure, gourmand, Marc Aublet qui n'exclut pas de lancer une enseigne low-cost. Son objectif : atteindre dans les cinq ans 10% de part de marché contre 5 d'aujourd'hui. "Nos principaux concurrents restent les salons indépendants", relativise Andy Cohen, le directeur général de Regis Corporation France qui revendique 1,7% de part de marché et 6% (300 millions d'euros) du chiffre d'affaires du secteur.


"Les clients ont besoin de consommer des marques", analyse Marc Aublet pour expliquer la rapidité à laquelle ont fleuri les enseignes Franck Provost. Un nom, une charte, l'assurance d'un service à peu près constant : les clients en sont friands et ils reviennent. Le coiffeur de Saint Germain en Laye ne s'est lancé dans la franchise de salons de coiffure que depuis 1995. En douze ans il a ouvert 600 salons et multiplié par douze son chiffre d'affaires, 220 millions d'euros en 2006.


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