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Pour s'imposer, les grandes enseignes cherchent à s'implanter
partout. Photo © Franck Provost
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Pour s'imposer, les grandes enseignes cherchent à s'implanter partout. Les
grandes villes bien sûr, mais sans négliger les centres commerciaux et les petites
villes de province. Etre partout pour que la clientèle choisisse une marque. Du
coup, les ouvertures se multiplient. Il ne se passe pas une semaine sans qu'une
demi-douzaine de salons ouvrent sous franchise. Et là c'est la foire d'empoigne
et une bataille de chiffres entre les marques. Regis Corporation revendique 1.065
salons en France pour ses cinq marques, Jean Claude Biguine, 189 emplacements
dont un tiers de maisons de beauté, la holding de Franck Provost une centaine
de Fabio Salsa et 420 salons Franck Provost. Enfin, le pionnier, Jacques Dessange,
208 Camille Albane, 171 Franck Moreno et 211 Jacques Dessange.
Des franchisés à la tête de plusieurs salons
"Il y a plein de raisons pour qu'un coiffeur indépendant entre dans un réseau.
Cela lui permet de développer son chiffre d'affaires", argue Benjamin Dessange,
le fils du fondateur du groupe. Et quand ça marche, les grandes enseignes n'hésitent
pas à confier de nouvelles ouvertures à leurs meilleurs éléments. "Certains
de nos franchisés possèdent 4 à 5 salons", se félicite Brian Feinman, le responsable
marketing de Jean-Claude Biguine.
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L'équipement d'un salon de 60 m² coûte 25.000 euros. Photo
© Regis Corporation
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"Tous les ans, on ouvre 70 salons en France, assure Andy Cohen, le directeur
général de Regis Corporation France. Jacques Dessange affirme, lui, en ouvrir
une centaine, Franck Provost se félicite d'en lancer un chaque semaine. Leurs
équipes de développeur ciblent les emplacements les plus adaptés. Et c'est souvent
dans des centres commerciaux, car pour être rentable, un Saint Algue doit accueillir
au moins 900 clients par mois et un Coiff&Co, 1.200. "Dans ces cas précis,
nous exigeons une locomotive alimentaire", confirme Marc Aublet, le directeur
du développement de Franck Provost. Les critères de sélection d'un emplacement
sont quasiment les mêmes d'une enseigne à l'autre, mais aucune ne dit céder au
chantage avec les indépendants existants pour mettre la main sur les plus beaux
emplacements. Seul Andy Cohen, le directeur général de Regis Corporation France
reconnait que les marques peuvent "se disputer un indépendant à condition qu'il
veuille passer sous marque"
Mais pour intégrer un réseau et ses avantages, il faut naturellement adhérer au
concept, voire acheter le mobilier qui va avec. "L'équipement d'un salon de 60
m² coûte 25.000 euros, révèle Brian Feinman, le responsable du marketing
de Jean-Claude Biguine. Nos franchisés sont également obligés de suivre deux journées
de formations par an et de respecter nos collections".
Les réseaux de Regis Corporation tournent en moyenne autour de 300.000 euros de
chiffre d'affaires par an, avec des différences notables entre un Intermède (210.000
euros) et un Saint-Algue (320.000 euros). Chaque franchisé reverse entre
2 et 8% du chiffre d'affaires de son salon.