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La pharmacie est le principal vecteur de distribution des compléments alimentaires. "Sur ce genre de produits, les clientes ont encore besoin de conseils", analyse Brigitte, qui tient une officine à Paris.

D'ailleurs, leur part de marché en valeur (voir graphique) se renforce : elles affichent une évolution de +22% en 2006, soit 7 points de plus que la moyenne du marché. Les parapharmacies tirent également leur épingle du jeu, avec une hausse de 9%.

 

 
En valeur, les pharmacies sont le premier lieu d'achat des compléments alimentaires. Encore très identifiés "santé", ces derniers se vendent mal en grande surface. © JDN
 

Les hypers à la peine

En revanche, les grandes surfaces font grise mine. Avec une baisse de 2% en valeur, elles ne parviennent pas à profiter de la hausse de la consommation."Les hypers se concentrent sur les produits peu sophistiqués, comme les polyvitamines, qui sont moins dans la tendance", explique Jacques Karlsson, le président de Synadiet. "De plus, les produits sont éclatés en deux endroits différents : les produits beauté (solaire, peau, etc) au rayon hygiène/santé, et les produits minceur et forme au rayon diététique".

Face à toutes les nouveaux produits alimentaires bio ou minceur, les gélules et autres comprimés ne font pas le poids. Le linéaire consacré aux compléments alimentaires aurait ainsi diminué de 32% en un an, selon le magazine spécialisé LSA, chaque marque ne disposant que de 1,33 m de rayon en moyenne.

Juva Santé est le plus offensif, avec 37,8% de part de marché en grande surface. Grâce à une offre élargie, ses produits sont plus visibles. "Pourtant, les compléments alimentaires sont une bonne affaire pour les hypers", plaide Christelle Chapteuil, la directrice marketing. "Ils génèrent 3.000 à 4.000 euros le mètre linéaire, contre 2.000 euros pour les biscuits diététiques".

Des attentes différentes selon les circuits de distribution

Autre contrainte, "les attentes des consommatrices sont différentes en grande surface et en pharmacie", explique Anne-Valérie Ollien, chef de groupe Gayelord Hauser. "Nous préférons donc garder deux marques distinctes pour chaque circuit de distribution". Les packs minceur, les carrés digestion ou les comprimés vitalité trouveront ainsi leur place en rayon diététique des supermarchés, alors que les gélules pour les articulations ou la ménopause se vendent en pharmacie sous les nom Ortis et Pléniday. Avec des prix eux aussi adaptés : "En grande distribution, les produits sont vendus en moyenne 30% moins chers" avoue Anne-Sophie Ollien.

"En grande distribution, les produits sont vendus en moyenne 30% moins chers"

L'ouverture de l'automédication aux grandes surfaces pourrait relancer les ventes. "Elle créerait du trafic au rayon parapharmacie" se réjouit Christelle Chapteuil. Avec notamment un rayon dédié tenu par un pharmacien conseil, élément clé dans l'acte d'achat.

Quand à la vente sur Internet, Christelle Chapteuil estime qu'elle n'est pas encore "mûre", tout en y voyant un créneau porteur pour l'avenir. Aujourd'hui, 13% des compléments alimentaires sont vendus par correspondance.


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