Agir sur les réactions provoquées par le stress
De même que le médecin traite à la fois la maladie et la
souffrance, le manager doit s'occuper des causes du stress comme de ses manifestations.
Et par conséquent, des émotions de ses collaborateurs. D'après
Patrick Légeron, "c'est l'une des vraies difficultés du rôle
du manager. Ils en ont souvent peur et ne les abordent pas. En effet, personne
n'est à l'aise devant une personne qui pleure ou se met en colère.
C'est pour cela que le manager doit apprendre à gérer les émotions.
Pour cela, il faut être empathique. Accepter même les émotions
négatives des collaborateurs."
"Il faut être empathique : accepter
même les émotions négatives des collaborateurs" |
Ceci consiste par exemple à ne pas dire 'mais non mais non tu as tort'
ou 'tu te calmes, on va discuter tranquillement', mais au contraire 'oui, avec
ces changements, j'imagine bien que tu es anxieux' ou encore 'je comprends que
vous ne soyez pas satisfaits de ne pas avoir d'augmentation'. Comme le précise
le psychiatre, "'je comprends' ne veut pas dire 'je partage'."
Et s'il s'agit de son propre patron
Comment gérer le stress de son propre supérieur hiérarchique ?
"La question est loin d'être anodine, mais peut rapidement se révéler
délicate", prévient Patrick Légeron. La meilleure façon
d'aborder la chose est d'évoquer le problème en mettant l'accent
sur soi-même. "Par exemple : 'Très souvent, c'est au dernier
moment que tu donnes le travail à faire et je n'arrive pas toujours à
m'arranger' ou 'lorsque je te parle ou te contredis, j'ai l'impression que ça
t'agace'. En un mot : ne pas décrire le stressé mais son
comportement, le signe de son stress." Le principe étant de ne pas
faire de reproche, mais de dire 'j'ai un problème, peux-tu m'aider ?' Le
maître-mot demeurant évidemment de faire preuve de la plus grande
diplomatie...
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