Traduire les guides... jusqu'en chinois

Les ventes des guides de voyage étant par définition fortement sensibles aux aléas du secteur touristique, les éditeurs cherchent des moyens pour diversifier leurs recettes. Outre le Petit Futé qui, dès le départ, a fait le choix de monétiser ses guides par la publicité, les stratégies sont multiples.

L'internationalisation est une option que beaucoup ont choisie. Quoi de mieux pour rentabiliser un guide, en effet, que de le traduire et de le commercialiser à l'étranger. Le Guide Vert de Michelin est ainsi traduit en 10 langues, avec pour objectif 18 à moyen terme. Les guides régionaux français sont ainsi traduits en anglais, italien, allemand ou espagnol mais aussi en chinois. Même stratégie chez le Petit Futé, qui cible de préférence les marchés non encore saturés comme la Russie, la Pologne ou la Chine. Une traduction mot à mot ne suffit cependant pas et il faut adapter le contenu aux spécificités du touriste étranger. Parfois, le guide est même entièrement réécrit.

 

Une ligne de vêtements, estampillée Le Routard, a vu le jour
 
Une ligne de vêtements, estampillée Le Routard, a vu le jour © Le Routard
 

Signer des partenariats... quitte à faire du sur mesure

Des partenariats sont parfois signés avec des commanditaires de guides. Chez Michelin, il s'agit par exemple d'accords avec les offices de tourisme ou les ministères du Tourisme qui peuvent soit participer financièrement à la réalisation du guide, soit ouvrir leur base de données. Tout en insistant sur leur indépendance éditoriale, l'une des premières qualités recherchées par le lecteur. Pour l'instant, ce type d'accords représente moins de 10 % du chiffre d'affaires de la marque au Bibendum.

Le Routard va plus loin et réalise des guides de voyage sur commande pour certaines entreprises. Pas de commercialisation grand public pour ces guides particuliers : ils ne sont qu'un outil de communication de l'entité cliente. Ils sont en tout cas un produit très rentable d'Hachette. Les guides Mondéos, riches de près de 110 titres, ont même fait de ces alliances leur principal axe de développement : les partenaires peuvent acheter des pages de publicité, adapter la couverture, voire faire réaliser un guide sur mesure. Leur cible : les tour-opérateurs.

Enfin, le Routard, fort de sa marque, s'est lancé dans les produits dérivés : ligne de vêtements, de bagages, d'accessoires de randonnée, mais également romans d'aventure exclusifs et disques sont venus compléter l'offre pour fournir au voyageur la panoplie complète du parfait routard.



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