Internet : la concurrence
Les nouvelles technologies, Internet en tête, constituent un challenge
pour l'ensemble du secteur de l'édition de livres. C'est donc également
un défi pour les guides de voyage qui doivent faire face à la concurrence
de nombre de sites, certains gratuits non spécialistes mais aussi ceux
des offices de tourisme et des lieux remarquables. Se différencier par
la qualité du contenu et surtout par un apport critique sur les différentes
adresses et lieux à visiter : telle est la carte que veulent jouer
les éditeurs papier.
Cela n'empêche pour autant pas une contre-attaque sur le web. Lonely
Planet a ainsi lancé son site anglophone dès 1994, aujourd'hui
décliné en français. De même, le site du Routard,
créé en 2001, contient des fiches pratiques sur 125 destinations.
Les forums de discussion entre internautes sont également très fréquentés
: les principaux éditeurs en ont un, Michelin devant les rejoindre sous
peu.
On peut également citer L'Internaute Magazine (édité par Benchmark Group,
comme le JDN) qui propose des guides de voyage entièrement gratuits sur
52 pays et près de 200 villes et régions.
Les supports mobiles : un relais de croissance
Mais l'attrait des nouvelles technologies pour les guides de voyage tient également
aux nouveaux supports : PDA, téléphone, GPS... Autant d'alternatives
au guide papier qui, comme lui, présentent l'avantage d'être mobiles.
|
|
Les GPS de voiture, un des nouveaux supports possibles pour
les guides de voyage
|
|
Cependant, leur développement est encore timide en France. En juin dernier,
le Routard a lancé son offre de guides audio en MP3, téléchargeables
pour cinq euros sur le site de Nouvelles Frontières. La carte de la mobilité,
Michelin la joue aussi en misant sur les synergies qui existent avec sa nouvelle
activité de GPS. Les systèmes Via Michelin indiquent les points
d'intérêt touristique à côté desquels passe l'automobiliste
et renvoient vers... la version papier du Guide Vert. Pour peu que l'on
soit innovant, les nouvelles technologies apparaissent donc plus comme une opportunité
que comme une réelle menace.