Profiter des appels d'offre publics

 

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"Si, sur les marchés privés on peut parfois se taper sur l'épaule et signer un contrat, dans le public, il y a beaucoup de documents à présenter", prévient Jérôme Michon.

 

Créer sa "carte de visite" marchés publics

Il existe plusieurs types de procédures d'achat public, selon le volume du marché et la nature des besoins (voir tableau). Dans tous les cas, le pouvoir adjudicateur exige toujours des candidats un grand nombre de documents et le respect de formalités auxquelles beaucoup de PME ne sont pas forcément préparées. Parmi les informations exigées, on retrouve une présentation détaillée de la société et de ses dirigeants, des indicateurs financiers précis, des attestations sociales et fiscales à jour, le détail des prestations et des compétences, ainsi que des références clients…

 

Concernant ces deux derniers points, les récentes réformes du code ont toutefois apporté quelques assouplissements. Sur le plan technique, tout d'abord, le nouveau code prévoit un allègement des références et la possibilité pour les candidats de proposer des solutions alternatives aux spécifications indiquées. Ensuite, en contraignant le donneur d'ordre public à accepter dans la compétition des candidats n'ayant aucune référence relative aux marchés proposés. Cette seconde réforme ouvre donc les portes des marchés publics aux primo-arrivants. "Ces jeunes entreprises pourront ainsi se positionner et convaincre les décideurs publics de leurs compétences en mettant en avant les curriculums de leurs dirigeants et collaborateurs", explique Jérôme Michon.

 

"Mais, d'une manière générale, beaucoup de PME ratent encore ces marchés parce qu'elles ne respectent pas le formalisme imposé", regrette le juriste. Pourtant, si les premiers dossiers sont souvent laborieux à élaborer, ils constituent de véritables "cartes de visite marché public". Et lors des candidatures suivantes, le travail est nettement moins lourd, "car ce sont toujours les mêmes informations que les acheteurs demanderont à l'entreprise."

 

Le prix n'est plus le seul critère

"La valeur ajoutée environnementale ou solidaire incorporée dans les offres est de mieux en mieux prise en compte par les acheteurs publics"

Le nouveau code, en introduisant par exemple les procédures d'enchères électroniques inversées (voir tableau) et, plus généralement, en élargissant les mises en concurrence, a permis aux acheteurs publics d'accroître la pression sur les prix sur certains postes d'achat. Et cette pression favorise naturellement les grosses entreprises capables de réaliser des économies d'échelle. Mais parallèlement, "l'Europe milite pour que l'innovation soit mieux prise en compte dans les critères d'achats publics", souligne Jérôme Michon qui relève ce paradoxe. Et sur un nombre croissant de marchés, la variable prix n'est plus le seul critère discriminant. "Au contraire, l'aspect environnemental ou solidaire incorporé dans les offres est de mieux en mieux pris en compte par les acheteurs publics", poursuit le juriste.

 

En outre, depuis 2004, le code des marchés publics précise la possibilité d'inclure des éléments à caractère social ou environnemental dans les conditions d'exécution d'un marché. Une aubaine pour les PME capables d'apporter à leurs produits ou leurs solutions, des innovations dans ces domaines.



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