Construire et animer son réseau

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Retrouver la trace

Avant de reprendre contact avec une personne perdue de vue, encore faut-il savoir comment la joindre. Une recherche Internet sur son nom, entre guillemets de préférence pour réduire le nombre de réponses, peut donner des clés. Les réseaux sociaux virtuels aident beaucoup dans ces recherches. Ensuite, c'est un travail d'enquêteur qu'il faut mener, en réfléchissant aux connaissances communes qui peuvent avoir gardé contact avec cette personne, en tentant de la joindre par la dernière entreprise dans laquelle vous vous rappelez qu'elle a travaillé. Evidemment, ce travail pouvant être de longue haleine, il faut le réserver aux cibles les plus en adéquation avec votre projet, celles que vous désirez réellement rencontrer.

 

La prise de contact

"Beaucoup de gens préfèrent se rassurer en envoyant d'abord un mail"

Vient alors le moment d'entrer en contact. "Le téléphone a l'avantage d'être plus rapide mais beaucoup de gens préfèrent se rassurer en envoyant d'abord un email, explique Hervé Bommelaer. Mais ce mail ne dispense pas de téléphoner derrière, dans les 24 heures. Il est en effet très rare que la personne sollicitée par email réponde d'elle-même."

Que l'on connaisse ou non le contact, il est nécessaire de s'introduire ou de se réintroduire : recadrer qui on est de manière concise et rappeler les circonstances dans lesquelles vous vous êtes rencontrés ou préciser la personne dont vous vous recommandez pour appeler. Cette première étape donne confiance en soi car elle incite l'interlocuteur à réagir - 'Bien sûr, je me souviens de toi' ou 'Oui, je vois très bien de qui vous parlez'. Elle permet de briser la glace. Attention tout de même aux name droppers, ces gens qui connaissent tout le monde sans que personne ne les connaissent. "Il faut toujours clairement valider avec un membre de votre réseau que vous pouvez appeler de sa part la personne dont il vous a donné le nom", ajoute l'expert.

 

De l'art de bien se présenter

Ensuite, il faut apprendre à se présenter. Pas question d'entamer la relation par un monologue soporifique sur le déroulé exhaustif de votre carrière depuis le bac. L'auteur de Booster sa carrière grâce au réseau conseille de coucher par écrit quatre modèles : une présentation "longue" de deux minutes et sa version courte d'une minute, ainsi qu'un "pitch d'ascenseur", de trente secondes et d'un "pitch de cocktail" d'une quinzaine de secondes. Il faut par la suite se les répéter pour se les approprier.

Dans le reste de son discours, il s'agit d'être percutant : exit les phrases à rallonge que l'on ne sait pas comment finir, les discours théoriques ou jargoneux. Mieux vaut privilégier l'exemple voire la métaphore pour marquer plus durablement l'esprit de votre interlocuteur. Il faut enfin garder en tête que votre contact a bien d'autres choses à faire dans sa vie que de vous aider aussi. Il est donc normal de répéter le message que l'on souhaite faire passer. Sans harceler bien sûr.

Pour finir, il ne faut en aucun cas négliger son apparence. Même si vous retrouvez votre camarade de collège, n'oubliez pas que vous le faites d'abord pour des raisons professionnelles. Il doit, au sortir de votre rencontre, avoir de vous l'image de quelqu'un qu'il peut recommander à des partenaires d'affaires. Quant au sourire et à la jovialité, ils sont également de rigueur : il ne s'agit pas d'un entretien d'embauche formel dans un grand bureau sans âme mais d'un déjeuner ou d'un verre convivial sans enjeu encore très défini.


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