"Le plus grand risque, c'est
de ne pas faire du réseau, assure Hervé Bommelaer. Ensuite, c'est
d'être maladroit." Voici quelques comportements qu'il faut éviter
si vous voulez arriver à vos fins.
Le "réseau
à sens unique"
Prendre toujours et ne donner jamais. Une erreur
qui condamne toute démarche de réseautage dont la règle de
base est de savoir donner pour mieux recevoir plus tard. "Une phrase vous
ouvrira toutes les portes : 'En quoi puis-je vous aider ?', insiste
l'expert. Il faut se mettre en posture de pouvoir aider votre interlocuteur."
Une phrase à prononcer plus particulièrement tant que vous êtes
en poste et que vous ne faites qu'entretenir votre réseau. Pensez combien
votre propre demande d'aide serait facilitée si vous entendiez cette question
dans la bouche d'un de vos contacts.
Le "réseau
Kleenex"
"Si
vous êtes sollicité, ce qui n'arrive pas si souvent au final, il faut répondre
présent, même si le rendez-vous que vous accordez n'est que d'une demi-heure" |
"On parle de 'réseau Kleenex' quand vous utilisez vos relations
pour un but précis et que vous les jetez une fois votre objectif atteint",
explique le consultant. C'est un dérivé du "réseau à
sens unique" qui enfreint une autre loi fondamentale du réseautage :
la réputation. Recevoir et ne marquer aucun signe de reconnaissance laisse
un goût amer à la personne qui vous a aidé. On ne l'y reprendra
généralement pas deux fois. De même, "si vous êtes
sollicité, ce qui n'arrive pas si souvent au final, il faut répondre
présent, même si le rendez-vous que vous accordez n'est que d'une
demi-heure." Etre fiable en somme.
Le
"syndrome John Wayne"
"On le rencontre chez les self-made-men,
les autodidactes qui veulent bien rendre service mais ne veulent surtout pas qu'on
les aide." C'est le cas d'un certain nombre de dirigeants qui disposent d'un
important réseau potentiel mais ne l'exploite pas à leur profit.
A quoi sert-il de perdre du temps à rencontrer des personnes pour vous
conseiller sur une situation que l'on peut très bien régler seul ?
Une stratégie qui freine bien des carrières.
Le
"réseau torticolis"
Exclure systématiquement les
personnes moins haut placées que nous dans la hiérarchie ou par
le statut social pour ne concentrer son action que sur les sommets des directions
ne mène pas forcément là où l'on souhaite. Un tel
comportement exclut de votre réseau des personnes comme les experts, qui
ont peu de pouvoirs en direct mais sont généralement bien écoutés,
ou les assistants personnels, dont les relations sont souvent sans bornes. L'idée
est de dénicher ce qu'Hervé Bommelaer appelle les "super connecteurs",
ces personnes qui ne paient pas toujours de mine mais qui connaissent et peuvent
vous recommander à tous les décisionnaires qui comptent.