La confiance, vecteur de croissance

Le lien entre notre croissance économique, inférieure à 1% en volume depuis plus de 3 ans, et le déficit de confiance exprimé par les salariés français, qui ne sont que 30% à indiquer avoir confiance dans l’entreprise, semble évident. Pourtant, il est possible de changer la donne.

Le lien parfois oublié entre confiance et croissance

De la confiance que l’on a dans un voisin ou un ami  naîtra un échange ou un projet. Il en est de même dans les relations internationales et bien évidemment dans le monde de l'entreprise. Toute relation de confiance permet des avancées qui n’auraient pas lieu sans elle. Par conséquent, toute relation de confiance permet, et entraîne, la croissance.


Permettre le retour de la confiance en entreprise pour relancer la croissance

Ramené à l’échelle de l’entreprise, le lien que nous venons d’évoquer serait ainsi représenté :

Source : Institut Montaigne

Une relation tripartite qui repose en premier lieu sur la ressource humaine que sont les salariés : sans salariés pas d’entreprise, donc pas de confiance à inspirer aux marchés aux actionnaires, aux clients ou aux consommateurs.

Les salariés, sont les moteurs du développement des relations avec les marchés d’une part et le public d’autre part. De fait, il semble donc essentiel de se concentrer sur les leviers à actionner en vue de renforcer, dans l’entreprise, la relation de confiance entre les équipes et la hiérarchie.

Car si la confiance permet la croissance, la défiance apparaît à l’inverse comme un frein à la compétitivité des entreprises. Des salariés qui ne seraient plus investis, qui ne croiraient plus dans les capacités ou les valeurs de l’entreprise qu’ils sont censés faire grandir, qui ne verraient pas se dessiner pour eux de carrière en son sein et n’auraient plus confiance dans leur hiérarchie rendraient impossible le développement de leur entreprise.

Si le capital humain est transi, c’est l’entreprise toute entière qui se retrouve paralysée. Et par ricochet,  (et par effet de volume), c’est la santé de l’économie nationale qui s’en ressent.


L’atout Marque Employeur

Nombreuses sont aujourd’hui les entreprises qui réalisent un réel travail de réflexion sur elles-mêmes, sur leur Marque Employeur. Quelle est l’image véhiculée par mon entreprise ? Quelles sont nos valeurs-clés, celles auxquelles mes employés, actuels ou futurs, pourront s’identifier ? Comment offrir à mes collaborateurs une vision claire des opportunités que nous lui offrons ? Comment doter les cadres dirigeants de l’entreprise des ressources nécessaires pour traduire nos ambitions et donner confiance ?

Le travail sur la Marque Employeur est une chose, mais ce sont les actions menées, les réformes effectuées, les réalisations concrètes qui permettront d’insuffler de la confiance dans l’entreprise. Il faut que les messages soient en adéquation avec la réalité de l’entreprise, c’est-à-dire, que la voix marketing s’accorde avec la voix de ressources humaines.

Remettre l’humain au cœur des préoccupations doit par conséquent être l’un des fondements de notre ambition, en tant que dirigeants d’entreprise.


Faire que la relation de confiance ne soit plus conditionnée par le type de contrat

Une récente étude mettait en lumière une baisse de l’intérêt des jeunes pour le type de contrat. Intérim, CDD ou encore CDI : l’essentiel est aujourd’hui avant tout d’être dans l’emploi, avec pour ambition d’y rester. Les jeunes, notamment ceux issus de la génération Z voient leur premier contrat comme une opportunité d’intégrer une entreprise afin d’y évoluer. Alors que l’intérim et le CDD ont longtemps été – et restent parfois – associés à des contrats précaires, ils sont aujourd’hui volontiers perçus comme des tremplins vers un emploi pérenne.

Ce changement de perception est essentiel pour l’avenir. La confiance, jusqu’ici associée au CDI, condition du déclenchement d’une relation saine entre le salarié – protégé – et son employeur, apparaît progressivement également au travers de nouveaux modes de fonctionnements (télétravail, flexibilité) et des différents types de contrat (travail à temps partagé, nouveaux statuts d’entrepreneur, missions d’intérim longues, etc.).

Réforme du Code du travail, évolution des modes de travail et changement de perception des salariés : autant de pistes qui laissent entrevoir un avenir plus radieux ?