Organiser sa mobilité interne

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S'appuyer sur un gestionnaire de carrière en charge de la mobilité

Le gestionnaire de carrière tient un rôle clé dans la réussite du dispositif de mobilité. "Sa présence n'est pas une condition suffisante. Mais s'il n'existe pas, cela ne peut pas fonctionner." Son rôle : faire évoluer les carrières bien sûr, mais aussi détecter les talents, les hauts potentiels et les personnes clé.

 

"Chez Thalès, il y a un gestionnaire de carrières dédié aux 300 talents à chouchouter"

"Par exemple, remarque Eric Beaudouin, chez Thalès, il y a un gestionnaire de carrière par branche et encore un autre dédié aux 300 talents à chouchouter. D'ailleurs, comme les entreprises ont de plus en plus d'ingénieurs et de cadres, on rencontre de plus en plus ce genre de poste."

 

Rédiger une charte de la mobilité

"S'il n'y a pas de charte consacrée à la question, cela montre que la mobilité n'est pas une volonté de la direction générale". Là encore, l'existence d'une charte n'est donc pas suffisante, mais nécessaire. Pour notre spécialiste, une charte de la mobilité doit définir un certain nombre de points :

» un système d'affichage des postes ouverts,
» les règles du jeu pour postuler (par exemple : plus d'un an d'ancienneté dans son poste),
» les règles de traitement des candidatures,
» la durée de la période d'adaptation (équivalente à la période d'essai) et les règles de retour éventuel,
» l'obligation pour le manager d'expliquer son choix en cas de réponse négative,
» les modalités de l'aide au conjoint (et à la famille : école, déménagement…) ou la référence aux dispositions correspondantes dans la convention collective,
» les formations proposées pour accompagner la mobilité.

 

Selon Eric Beaudouin, "l'avantage d'une charte, c'est aussi qu'on en discute : avec les managers, la direction et les partenaires sociaux. De plus, comme la mobilité interne rencontre beaucoup d'obstacles, tous les outils destinés à la promouvoir sont bons à prendre." Il juge d'ailleurs que la plupart des chartes sont bien faites, notamment du fait de la régulation assurée par les partenaires sociaux.

 

"Des revues d'effectifs peuvent être menées par catégorie : à l'ancienneté, les gens qui posent problème, les talents…"

Réaliser des revues d'effectifs

Il existe toujours un risque que les bons éléments quittent l'entreprise. Mieux vaut donc réfléchir à la meilleure façon de les faire évoluer… et ainsi ne pas les perdre. A cet effet, on pourra se livrer une ou deux fois par an à un "people review" : "Les managers se réunissent pour parler entre eux et avec les patrons de division de leurs troupes. Ces revues d'effectifs peuvent être menées par catégorie : à l'ancienneté, les gens qui posent problème, les talents…"

 

Envisager un système de primes

Enfin, pour favoriser la mobilité interne, on pourra parfaitement imaginer un système de primes. "Ainsi, dans toutes les entreprises où un plan social est en cours, il est vraiment important de doper la mobilité. Si un salarié quitte l'entreprise, cela coûte cher." Or il est évidemment plus avantageux de verser 3 mois de salaire de prime de mobilité interne que 2 ans de salaire de prime de licenciement.

 

Et même si nul plan social n'est en cours, un recrutement extérieur est très onéreux. Il peut donc être intéressant de réaffecter une partie de ce que l'on gagne à trouver le bon profil en interne… à une prime de mobilité.

 


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