Le nouveau France Soir parie sur l'e-commerce

Le nouveau France Soir parie sur l'e-commerce Son nouveau propriétaire, Cards Off, prévoit que les revenus classiques (publicité, ventes au numéro, abonnements) ne représenteront que 20% des revenus.

Le groupe Cards Off qui a repris la marque France Soir en octobre 2012 lance demain le premier numéro de son e-mag hebdomadaire. "Nous allons faire du populaire mais du populaire de bon goût" a commenté Philippe Mendil, PDG fondateur de Cards Off, lors de la conférence de presse du 27 mars. Cet e-mag paraîtra tous les vendredis à 18h, au prix de 1,79 euro le numéro ou de 3,59 euros l'abonnement mensuel. Il sera d'abord disponible sur IPad, sous forme d'application, puis sur Android en avril ou mai.

Il comportera entre 50 et 70 pages, avec 50% d'actualité chaude et 50% de pages magazines, dont :
- "La grande interview", qui reviendra sur l'info politique et économique qui marque l'actualité.
- "Les inconnus qui gagnent à être connus" mettront en avant la France qui réussit.
- Des rubriques : "La semaine en images", "Les tweets de la semaine".
Le rédacteur en chef est Dominique de Montvalon, qui a rejoint France Soir en 2010 comme rédacteur en chef du service politique avant de devenir rédacteur en chef de FranceSoir.fr en janvier 2012. Il précise que la ligne éditoriale sera indépendante : "nous ne voulons pas être cataloguables, nous voulons être à l'écoute et ne pas être donneur de leçons".

L'e-magazine comportera peu de publicité classique. En effet, Cards Off prévoit que les revenus classiques (publicité, ventes au numéro, abonnements) ne représenteront que 20% des revenus. L'originalité du projet repose sur une place de marché e-commerce France Soir, visant à représenter 80% des revenus. France Soir touchera une commission sur les ventes de produits réalisées sur la place de marché. Celle-ci sera intégrée sur le site FranceSoir.fr qui sera relancé ce vendredi, avec une nouvelle homepage. Le site comportera un forum sur lequel les lecteurs du e-mag pourront débattre.

Philippe Mendil précise qu'il n'y aura aucun lien entre la dizaine de journalistes et les 7 commerciaux qui chercheront des produits et services, même si les univers de consommation choisis seront en lien avec les thématiques éditoriales et "les produits contextualisés favorisent l'achat d'impulsion". "A l'inverse de la tendance généraliste des market-place actuelles, nous privilégierons les places de marché spécialisées et proposerons aux lecteurs des produits ciblés correspondant à leurs passions et centres d'intérêt... Nous ne vendrons pas d'électronique grand public car les marges sont trop faibles mais nous serons par exemples pointu dans la déco et la mode".

Cette plateforme e-commerce sera progressivement mise en place, Philippe Mendil voulant d'abord "réinstaller la légitimité et la crédibilité de la marque France Soir".
Il vise un chiffre d'affaires compris entre 2 et 2,5 millions d'euros en 2013 et souhaite répliquer ce modèle économique à l'étranger.

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