Xavier Romatet (Condé Nast) "Les marques sont au coeur de notre stratégie, pas le digital"

Xavier Romatet (Condé Nast) "Les marques sont au coeur de notre stratégie, pas le digital" Le PDG de Condé Nast France défend le modèle digital de son groupe et tacle ceux qui, comme Aufeminin et Webedia, s'enferrent dans une logique de VU et CPM.

Le PDG de Condé Nast France, Xavier Romatet était l'invité de l'émission "Les Décideurs du Net", présentée par le JDN et Décideurs TV en partenariat avec Offremedia, ce jeudi 23 janvier à 12h30. Interrogé sur la place du digital dans le lancement de Vanity Fair, il explique : "le digital n'est pas au cœur de la stratégie de Condé Nast, c'est juste un moyen d'expression supplémentaire pour nos marques, qui restent notre préoccupation première." De fait, Condé Nast n'a pas une approche quantitative sur le Web où l'audience importe moins que la qualité des contenus et des visiteurs. Une posture obligée au regard des faibles audiences obtenues, comparées à celles de mastodontes comme Webedia et Aufeminin ? "Regardez d'abord la réalité de l'audience d'Aufeminim, entre l'édito et les forums, et la réalité du journalisme qui est fait par Webedia", tacle-t-il. Et d'ajouter "regardez aussi les CPM auxquels on vend puis comparez-les avec les leur, vous verrez qu'il ne s'agit pas du tout de la même chose".

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"Plus nos marques rayonnent, plus elles ont de la valeur. Le digital, qui pèse 10% de notre chiffre d'affaires n'est finalement qu'un moyen de plus, pour nos marques, de rayonner". Le groupe préfère à ce titre abandonner le système de commercialisation traditionnel du CPM pour proposer des packs thématiques aux annonceurs. "Le modèle du CPM tire les prix vers les bas, les annonceurs s'enferrant dans une stratégie de volume, justifie Xavier Romatet. Nous préférons être dans une stratégie de partenariat et de valeur".

"Au même titre que nous avons récemment investi dans Vestiaire Collective, nous suivons les sociétés, fournisseurs de contenus ou technologies, susceptibles de créer des synergies avec nos marques et de se développer rapidement à l'international", explique-t-il. L'implantation internationale de Condé Nast doit à ce titre favoriser celle de Vestiaire Collective, en Chine et en Allemagne notamment.