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Six mois après...

--- 22 juin 2000---

Winamax: l'audience en France décolle
l'internationalisation retardée


Que deviennent les "annonces" des acteurs de l'Internet? Le JDNet revient sur un événement que nous avons traité il y a six mois. Aujourd'hui, le site de jeux Winamax lancé en janvier dernier.
(lire l'article du 7 janvier 2000).

"Nous pensions aller plus vite pour le développement international mais les contraintes en tout genre restent nombreuses". Hormis cette petite désillusions, Max Dhéry, le fondateur de Winamax semble comblé d'aise par le développement de son jeu de simulation en ligne dédié au football.
Lancé en janvier, Winamax est un jeu qui permet à l'internaute de se retrouver à la tête d'une équipe de football virtuel. La performance globale de l'équipe étant fonction des performances des joueurs rééls dans leur club respectif.
Le jeu est basé sur les compétitions de fooball européen et la première partie s'est donc achevée en mai avec la fin des championnats nationaux
Le grand gagnant du jeu pour l'anecdote est un chargé d'affaires de la Société Générale Asset Management qui empochera 23.000 francs sur les 335.000 francs de gains offerts. La somme mise en jeu étant fonction du nombre d'abonnés.
"On a pour l'instant 80.000 abonnés pour 7,5 millions de pages vues en mai" affirme Max Dhéry, "le temps de connexion s'établit à 17 minutes par jour et on table sur 12 millions de pages vues en juin avec l'Euro. Pour la première semaine de compétition, la semaine dernière on a par exemple enregistré 135.000 visiteurs uniques".
Car Winamax a ajouté plusieurs cordes à son arc et s'est enrichi, depuis son lancement, d'une section consacrée à l'Euro 2000 et d'un jeu sur la formule 1.
"Cette dernière activité représente à peu près 20% de l'audience générale" souligne Max Dhéry.
Pour attirer cette population, " composée de jeunes et de cadres", le site n'a pas eu une politique marketing coûteuse et a plutôt misé sur la force du bouche à oreille et sur les partenariats.
Le plus lucratif d'entre eux étant incontestablement celui signé avec TF1. "C'est quasiment 60% du trafic qui provient de cette accord. C'est d'ailleurs la régie publicitaire du groupe qui gère notre espace " affirme Max Dhéry.
Le fondateur de Winamax ne souhaite pas rentrer dans les détails sur les revenus procurés par la publicité mais insiste sur le fait que sa société est à l'équilibre alors qu'elle emploie désormais 10 personnes.
Pour son financement, le site avait obtenu en février le soutien de business angels parmi lesquels le patron d'Adidas, Robert Louis Dreyfus, pour près de 13 millions de francs.
Winamax n'est d'ailleurs selon lui plus à la recherche d'argent mais plutôt d'un partenariat supplémentaire qui donnerait une large visibilité au site.
"On est en train de négocier avec un acteur qui aurait une dimension européenne. A l'heure actuelle 20% de l'audience provient de l'étranger et notamment d'Angleterre grâce à un accord avec Eurosport. C'est un peu décevant mais il faut dire aussi que les contraintes pour s'installer dans d'autres pays avec ce type de jeu sont nombreuses".
En janvier Max Dhéry expliquait déjà "qu'en Italie, Winamax devait par exemple déposer une demande à l'administration pour créer un jeu et utiliser comme relais une société de droit italien".
En revanche aucun joueur n'est venu lui demander des royalties pour l'utilisation de son nom dans le jeu.
"Je ne connaissais pas le mileu de football et j'ai découvert qu'au niveau business c'est trés fort. Les joueurs considèrent en fait que tout ce qui est bon pour leur image leur rapportent indirectement. Ils sont donc plutôt contents d'être dans Winamax"

D'un point de vue pratique Winamax devrait normalement évoluer à la rentrée avec de nouvelles fonctionnalités. "On est train de mettre en place un système où les évènements au sein du club pourront influer sur la valeur de votre équipe. Mais on aimerait bien aussi que quelques personnalités du football viennent donner la composition de leur équipe. Remarquez il y en a peut être qui joue déjà sous des pseudos " s'amuse Max Dhéry.
Le goût du jeu semble être d'ailleurs l'élément moteur de cet ancien directeur général d'Havas depuis le début de l'aventure Winamax.
"Comme je le disais il y a 6 mois, le côté financier pour moi n'est pas le plus important à l'heure actuelle. Raison pour laquelle je n'avais pas tiré de plans sur la comète à l'époque. Je trouve surtout que l'expérience est enthousiasmante car on a vraiment mis toute notre énergie dans ce jeu pour qu'il fonctionne et plaise au plus grand nombre. Et quand mes enfants me disent qu'au détour de conversations dans la cour d'école, les élèves parlent parfois de Winamax. cela suffit amplement à mon bonheur pour l'instant " conclut-il.
[Jérôme Batteau , JDNet]

Les précédents "6 mois après" sur le JDNet :

 

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