RFO choisit Spirit pour l'accès aux données multimédia

L'intranet métier de RFO, le réseau audiovisuel français destiné aux Dom-Tom, a déjà été primé deux fois aux Emmy Awards pour la meilleure technologie de télévision, avec l'application Traffic développée spécifiquement par SGT. Or, cet intranet recèle bien d'autres technologies méritant d'être approfondies. C'est le cas, par exemple, de sa collection d'informations multimédia gérée par l'outil Spirit, qui comporte plusieurs bases de données attaquables par un moteur de recherche en langage naturel. Cet outil documentaire de gestion de contenus, édité par Technologies-GID, lui permet de rendre accessible à près de 500 collaborateurs dans 7 de ses 9 stations locales un choix de revues de presse, de dépêches AFP, et surtout de séquences vidéo correspondant à chacune des émissions diffusées dans chaque station. D'ici la fin de l'année, RFO devrait élargir cet accès à une phonothèque comprenant les informations transmises par la radio, les disques et la bibliographie d'artistes des Dom-Tom.

Afin de parvenir à un classement homogène et répondant à ses besoins géographiques, RFO a choisi de déployer non pas une seule, mais de nombreuses bases Spirit. Les bases client/serveur situées dans chaque station ne sont pas reliées à l'intranet, et servent à stocker toute la production locale, qui est rapatriée ensuite au serveur de données situé à Paris. Ce dernier est équipé du client Web Spirit W3, afin de rendre les informations disponibles sur l'intranet. La rubrique consacrée aux revues de presse, par exemple, renvoit à un classement par domaines auxquels est attribuée une base pour chacun. "Notre objectif était de bien différencier chaque secteur, car aucun ne dispose du même index ou des mêmes codes de champs", explique Eric Rochard, responsable du projet intranet chez RFO. L'application permettant d'afficher dynamiquement le résultat d'une requête est construite en grande partie à l'aide de Javascript. Plus précisément, la demande effectuée par formulaire est traitée par Javascript, qui la met en forme en fonction de paramètres donnés et l'envoit à un CGI. Ce dernier transmet la requête à la base de données, puis les données remontent à l'envers pour être affichées de façon dynamique.

"Nous utilisions déjà Spirit pour la gestion locale des bases de la vidéothèque, mais nous l'avons aussi choisi pour sa technologie de recherche en langage naturel", affirme Eric Rochard. "Le moteur élimine les articles et les verbes non significatifs, et se concentre sur l'ordre des mots dans la phrase. Puis, il construit le classement des réponses suivant une liste de classes de pertinence." Bientôt, la requête pourra être lancée simultanément sur l'ensemble des bases. Parmi de nombreuses fonctions annexes, Spirit intègre des possibilités de reformulation de la requête et apporte notamment un dictionnaire des synonymes. Le moteur de requêtes est hébergé sur une plate-forme NT équipée du serveur HTTP IIS 4.0 de Microsoft. Le serveur de l'intranet, quant à lui, tourne sous Unix. [François Morel, JDNet]