23/06/00
Noms
de domaine: .fr facile, .com à réfléchir
L'attribution
des noms de domaines n'en finit pas de faire couler de l'encre,
la règle du "premier arrivé, seul servi"
étant toujours de mise. Afin d'éviter certains
débordements, l'Afnic
(Association française pour le nommage Internet en
coopération) avait mis en place un système de
sous-nommage permettant d'attribuer les .fr aux entreprises
déclarées, les extensions .nom.fr et .tm.fr
étant par exemple respectivement dévolues aux
particuliers et aux marques. A présent, l'association
vient de s'associer avec l'ACFCI (l'Assemblée des chambres
françaises de commerce et d'industrie) afin d'accompagner
les créateurs d'entreprises dans leurs démarches
de création en les incitant à assurer dès
le départ leur présence sur Internet en .fr.
"Nous développons notamment des outils en ligne
pour aider les créateurs à définir le
nom de leur entreprise en harmonie avec les domaines disponibles
sur le Web", explique Marine Chantreau, porte-parole
de l'Afnic. Le principal outil en question est l'annuaire
HarmoNIC,
qui recense désormais par catégories la totalité
des sites en .fr, sous-domaines compris, soit près
de 85.904 noms de domaines. Mise à jour quotidiennement,
cette base de données en 6 langues européennes
devrait être disponible d'ici la fin de l'année
dans la plupart des EEF (Espaces entreprendre en France) et
des CFE (Centres de formalités des entreprises) des
chambres de commerce et d'industrie disposant d'un site web
opérationnel.
Plus éloigné des PME, le Cigref
(Club informatique des grandes entreprises françaises)
rappelle, dans un communiqué également publié
jeudi, que des débats se tiennent en ce moment au sujet
du processus de création de nouveaux noms de domaines
en .com. Les discussions animées par l'Icann,
l'organisme international chargé de définir
les règles du nommage sur Internet, doivent normalement
se poursuivre jusqu'à la réunion de Yokohama
au Japon du 14 au 16 juillet prochain. Le Cigref,
qui constate une certaine inertie de la part des groupes français,
les incite à rejoindre le collège Entreprises
(Business Constituency), mis en place par l'Icann afin de
représenter les intérêts des entreprises
dans les discussions en cours. Le club craint en effet qu'une
sous-représentation de la France ne nuise à
ses intérêts de présence sur le Web. 74 questions
pour dessiner le paysage des noms de domaine Internet de demain
ont été mises en ligne sur le site de l'Icann
dans le cadre d'un appel à commentaires. L'organisme
international renouvelle dans le même temps la moitié
de son conseil d'administration et a enregistré jusque-là
20.000 demandes de participation à ces élections.
Or, selon le Cigref, seulement près de 500 français
se seraient inscrits sur 7.000 européens.
[François Morel,
JDNet]
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