07/04/2000
Engage
mise sur l'analyse statistique de la fréquentation
L'éditeur
américain Engage,
outsider sur le marché des serveurs publicitaires,
propose deux catégories d'outils de gestion de bannières
publicitaires : AdManager et AdKnowledge. Le premier est un
serveur local pour les sites à très gros trafic
(plus de 100 millions d'impressions de pages par mois). Tandis
que le second se positionne comme un concurrent direct de
Dart (DFA: Dart for Advertisers) et fonctionne en accès
distant via un serveur centralisé (à destination
des agences).
L'entreprise,
créée début 98 aux Etats-Unis, est née
de la fusion de deux sociétés Focalink et Click
Over. "Il s'agissait de deux acteurs assez avancés
à l'époque en matière de gestion de redirects",
explique Henrik Smith, directeur Europe du Sud pour la société
Engage. Les deux serveurs sont commercialisés de façon
quasiment égale auprès d'un peu plus de 500
clients à travers le monde. En Europe, AdManager qui
bénéficie d'une antériorité supérieure
à la solution AdKnowledge (lancée il y a seulement
4 mois en Europe) dispose d'un parc installé plus important.
La
société s'est montrée très pragmatique
quant à la mise à disposition technique de ses
serveurs centraux dans les pays de ses clients. Ainsi Paris
s'est vu doté d'un site spécifique pour les
clients français : une ferme de serveurs est désormais
disponible directement en France sur le réseau UUNet.
L'agence Carat
en est le premier utilisateur. La même infrastructure
est disponible en Angleterre et prochainement dans 3 autres
pays européens.
Le ciblage prend en compte des paramètres classiques
tels que les horaires, le type de browser, la plate-forme,
les jours de la semaine... Le ciblage géographique
est possible selon le pays et "bientôt par code
postal", promet Henrik Smith. L'éditeur propose
égalemnt des paramétrages de capping à
l'image de Realmedia ou Doubleclick (exposition limitée
à une bannière). A noter la possibilité
de modifier dans un délai très court de prise
en compte les données relatives à la diffusion
des bannières (délais d'un quart d'heure). Le
comptage fonctionne par système de tags : un tag propre
aux bannières gif (tag de 3 à 4 lignes) et un
tag en javascript pour les bannières rich media. A
noter la posssibilité de lancer automatiquement une
bannière gif à la place d'une bannière
rich media si le browser de l'internaute ne supporte pas ce
format. Le serveur propose en standard des utilitaires pour
simplifier la pose de stags et effectuer des tests.
La point fort de l'éditeur face à ses concurrents
réside sans doute dans ses capacités d'analyse
statistique.
Le module eAnalytics constitue le fer de lance de sa technologie.
Celui-ci permet de réaliser un suivi très fin
des statistiques post-clic. Parmi ces fonctionnalités,
on peut citer l'évaluation de "l'effet branding".
Ce dernier consiste à déterminer combien d'internautes
sont venus sur le site de l'annonceur après avoir été
exposés à la bannière de la marque. Ces
derniers n'ont pas cliqué directement mais un jour,
voire une semaine plus tard. Le serveur le mesure (grâce
aux cookies anonymes émis).
"Ces internautes constituent 32% de la population visée
par la publicité", note Henrik Smith. La société
se targue également de repérer les phénomènes
de duplication c'est-à-dire les redondances d'audience
sur les différents sites d'un plan média. Le
serveur peut détecter ces informations même en
dehors de son propre réseau. Le serveur comptabilise
enfin les taux de conversion à l'aide d'un tag gif
sur le site annonceur.
Les rapports générés indiquent par exemple
les résultats par bannière ou par emplacement
sur le site. Ils sont accessibles 24h sur 24h et archivés
sur une période de 12 mois. L'exportation vers des
tableurs Excel est possible ( Open Ad Stream de Realmedia
le fait seulement depuis la version 5 qui sort actuellement
et seulement en format texte). [Alexandra
Bissé, JD Net]
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