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07/05/2000

E-procurement: la France domine l'Europe à ses risques et périls

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A l'aube du XXIème siècle, seuls 9 % des achats des entreprises européennes seraient actuellement gérés sur Internet, d'après une enquête réalisée par le cabinet de conseil PricewaterhouseCoopers. La France serait la mieux placée avec un taux de 16 % qui correspond en grande partie à des PME. Menée auprès de 415 décideurs répartis équitablement entre la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et les Pays-Bas, l'enquête met en évidence que 81 % des sociétés interrogées en sont encore à un stade embryonnaire de l'e-procurement. Les plus avancées proviendraient du secteur des technologies de l'information, où 14 % d'entre elles effectuent leurs achats professionnels en ligne. Les transports, pionniers dans l'utilisation des outils logistiques, restent en partie (à 16 %) prisonniers de leurs systèmes EDI (Echange de données informatisé) propriétaires mis en place de façon précoce. Malgré ces résultats qui peuvent a priori paraître décevants, 62 % des répondants prévoient de réaliser plus de 30 % de leur volume d'affaires avec leurs fournisseurs sur Internet en 2001. En France, ce chiffre passe à 66 % pour un volume d'affaires d'au moins 34 %.

L'Hexagone devrait donc conserver son avance sur le reste de l'Europe, fondée sur la base de comportements acquis dans le passé à la force du Minitel. La France se classe également au deuxième rang des pays européens concernant l'EDI, qui représente 14 % des relations avec les fournisseurs (juste après les Pays-Bas, 18 %). Mais dans le même temps, un tiers des entreprises interrogées en Europe considèrent la sécurité comme l'un des obstacles majeurs dans le fait de gérer leurs achats sur Internet. Or, la France et les Pays-Bas apparaissent également les moins bien placés de ce côté-là. En effet, l'utilisation de mots de passe dans les transactions avec les fournisseurs concerne 65 % des entreprises européennes, et seulement 42 % des françaises. 27 % des premières emploient des certificats électroniques, un taux qui tombe à 20 % en France. D'une part, tout en étant un frein au développement de l'e-procurement, l'EDI propriétaire constitue une sécurité en soi. En ne reposant pas sur des standards, ce type de réseau transactionnel se limite à l'entreprise elle-même et aux fournisseurs disposant du module client approprié. D'autre part, les procédures régissant les achats en ligne relèvent en général de la direction informatique, le plus souvent sans implication des fonctions juridique et d'audit liées à l'anticipation des risques. Par conséquent, si les entreprises françaises et néerlandaises ne veulent pas se retrouver trop bien placées aussi pour le triste record du nombre de systèmes piratés, elles devraient revoir leurs objectifs en terme de sécurité. [François Morel, JDNet]


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