07/05/2000
Oracle
intègre l'e-commerce au cur des processus de
l'entreprise
Traditionnellement
tourné vers le back-office (les systèmes centraux
opérationnels des entreprises), Oracle s'est lancé
ces dernières années sur le créneau du
front-office (les applications orientées vers l'utilisateur)
avec des offres en e-commerce et gestion de la relation client.
Il y a quelque temps, l'éditeur a refondu une importante
partie de ses progiciels (CRM, SCM, e-commerce...) avec son
ERP Applications 11i, le tout derrière le titre e-Business
Suite 11i. Parmi plus de 70 briques applicatives,
l'entreprise peut ainsi choisir un package donné ou
même définir une configuration précise
en fonction de ses besoins. Ainsi, le client à la recherche
d'une suite marchande pourra acquérir les 5 modules
spécifiques du package proposé en standard par
Oracle, dont les deux principaux iStore pour la construction
du catalogue et la gestion des profils, et le moteur de recommandation
iMarketing basé sur NetPerceptions. Dans le même
temps, un autre client pourra choisir de s'équiper
de modules supplémentaires comme e-mail center, dans
la partie CRM, pour automatiser ses campagnes marketing sur
Internet.
Cette solution packagée, dont le prix est calculé
en fonction de la puissance des serveurs, coûte à
partir de 100.000 francs, serveur d'application et base de
données Oracle 8i compris. Disponible sur les plates-formes
NT et Unix (Solaris, UIX et AIX), elle devrait bientôt
voir le jour sous Linux. Dans tous les cas, les start-ups
bénéficient d'un système de tarification
particulier, le "licence term" qui s'appuie sur
de la location à l'année. Ainsi, le client qui
aura choisi ce principe sur une durée de 2 ans
ne paiera qu'un tiers du prix de la solution. Sur une durée
de 4 ans, la dépense se monte à deux-tiers
du même tarif.
Sur les 5 modules de la suite marchande, iMarketing apparaît
bel et bien un outil de recommandation et non de personnalisation.
En effet, à l'inverse des suites concurrentes, le one-to-one
ne figure pas à la liste des applications proposées
par Oracle. Mais cette dernière prévoit d'intégrer
des fonctions évoluées d'analyse décisionnelle
appliquées au comportement de l'internaute d'ici un
an. Pour l'instant, iMarketing peut simplement consulter l'historique
des achats et les champs renseignés par l'utilisateur,
et effectuer par exemple du "cross-selling" en mettant
en avant un produit donné en fonction des choix précédents.
Un module de configuration peut également être
fourni en tant que brique complémentaire. Non présent
dans l'offre standard, celui-ci peut trouver le bon produit
en fonction de critères rentrés au fur et à
mesure par l'internaute.
Sur le plan technique, la plate-forme e-Business 11i repose
sur Oracle Application Server qui gère l'éxécution
et les transactions entre les composants Java. La partie front-office
utilise les technologies JSP (Java server pages) tandis que
le back-office se sert de classes Java de même type
que les EJB (Enterprise Javabeans). Concernant la montée
en charge, le serveur d'application comporte notamment un
système de cache. L'architecture autorise à
la fois la répartition de charges et l'échange
de processeurs à chaud (ou "failover"). Au
niveau de la base de données, la gestion des clusters
permet d'installer Oracle 8i sur des ordinateurs parallèles.
L'intégration au back-office s'opère en toute
transparence avec 250 points de contact vers l'ERP Applications
11i. "Nous avons également développé
un module d'interconnexion avec SAP R/3", précise
Patrick Lemartret, responsable marketing e-business chez Oracle.
"Et nous travaillons avec des échanges XML en
spécifique vis-à-vis des applications propriétaires."
Oracle propose enfin le programme iSpeed pour ouvrir son magasin
en ligne en moins de 45 jours à l'aide d'experts
spécialisés intervenant au niveau de la mise
en oeuvre. Ainsi, une implémentation de type normal
ou devant être reliée à l'ERP de l'éditeur
peut effectivement s'opérer dans ce délai. Mais
l'intégration à des back-office tiers reste
très fastidieuse et réclame des temps de développement
beaucoup plus étendus.
[François Morel,
JDNet]
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