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08/08/2000
EarthPort : le portefeuille virtuel anglais arrive en France
Le principe du portefeuille électronique illustré par feu Kleline (abandonné par BNP-Paribas) repose sur l'idée de regrouper 1 seule fois sur un support numérique unique l'ensemble des informations bancaires d'un client à savoir ses numéros de carte de crédit, son identité, ses coordonnées bancaire et même son adresse de livraison. Avantage ? Eviter de faire circuler sur le réseau des informations sensibles et par ailleurs éviter la saisie fastidieuse de formulaires. Au contraire de son concurrent frontal Blueline, (le Kléline n°2), l'éditeur anglais EarthPort se targue de proposer une solution orientée serveur. En effet cette société qui existe depuis près de 5 ans, entame aujourd'hui sa reconversion dans le domaine du paiement sécurisé sur des plate-formes aussi diverses que le téléphone Wap, la télévision digitale et bien sûr le PC traditionnel. Elle se veut avant tout accessible et donc indépendante d'un logiciel client qui doit être installé au préalable sur un terminal précis. Le porte-feuille du client est donc localisé sur un serveur parallèle et accessible depuis un login et un mot de passe. Le
portefeuille pourra être alimenté par une carte
bancaire ou bien par un apport en liquide en faisant un chèque
à EarthPort ou bien à sa banque. Pourtant si
la société revendique le fait qu'aucune information
sensible ne circule directement sur le réseau, les
codes qui doivent être saisis pourraient être
à leur tour piratés. "Nous avons prévu
un chiffrement des données transmises à 128
bits, ce qui correspond au meilleur niveau de chiffrement
à l'heure actuelle des données sensibles",
assure Etienne de Tayrac, responsable du développement
Europe pour la société. Et si le pire se produisait
pourtant... "Un deuxième niveau de protection
intervient alors. En effet dés que l'utilisateur passe
par un nouveau terminal (ce qui est tout fait possible puisque
la technologie n'est pas dépendante du lieu), le serveur
détecte ce changement et pose alors une question subsidiaire
de reconnaissance (du type votre nom de jeune fille...)."
Le serveur est également capable de détecter
des comportements anormaux de consommation. L'éditeur
vise en priorité les banques qui commercialiseront
leur propre porte-feuille électronique (à leur
marque) en s'appuyant sur la technologie de l'éditeur.
Au Royaume-Uni, la banque Egg
est en cours d'adoption de la solution tandis que l'éditeur
souffle qu'il est actuellement en discussion avec trois grosses
banques françaises. Du côté des sites
marchands, la société précise qu'elle
se concentre pour l'instant sur les gros du secteur. Ce qui
donnerait en France des sites de l'envergure de la Fnac ou
la Redoute. En
ce qui concerne, l'accès depuis un téléphone
mobile, l'éditeur s'appuie sur le technologie d'Infinite
Technologies, qui supportent les protocoles d'encryption
de données tels que WTLS et SSL. L'utilisateur pourra
accéder ainsi à ses comptes, transférer
des fonds ou consulter leur historique, etc.
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