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30/08/00

Yzea "Qui mieux que la Poste connaît la livraison aux particuliers ?"

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Le site de lingerie féminine, Yzéa, lancé en mai dernier, a adopté une structure logistique à partir des services de La Poste. Depuis le logisticien Publi-Trans, pour le stockage des marchandises et le colisage jusqu'à la palette des prestations de transport offertes par la Poste : Colissimo et Chronopost. Ponctuellement pour des livraisons en quelques heures sur Paris, le site fait appel aux services des coursiers d'Elite. "Nous avons retenu la Poste comme partenaire pour des raisons de prix tout d'abord, explique Grégoire Gentil, co-fondateur du site. "En second lieu qui mieux que la Poste connaît la livraison aux particuliers ?"

La structure de prix négociés avec la Poste permet au site d'offrir en effet des coûts d'expédition assez compétitifs. Ainsi pour une livraison dans un délai de 48h, les frais sont de l'ordre de 30F, avec Colissimo, (ce qui représente 80% des cas). Pour une livraison plus express, avec Chronopost, le coût sera de 40F (ce qui représente environ 15% des commandes). Enfin pour la livraison par coursier, en quelques heures, le coût sera de 70F. A noter que pour un panier marchand supérieur à 500F, les frais d'expédition sont gratuits. Sur ces tarifs, le coût assumé pour le marchand représente environ 10% du montant de la commande.

Le site dispose grâce à ce partenaire de toute l'organisation de bureaux de poste. Un atout quand on connaît la difficulté de trouver le particulier chez lui et lorsque la clientèle est dispersée dans de multiples petites villes de province...

Le stockage sur une plate-forme située à Longjumeau leur permet de bénéficier d'une surface dédiée et de ressources mises à disposition par Publi-Trans. Le pilotage de la chaîne de montage reste aux mains du site qui a recruté au passage l'ex-directeur e-commerce de Publi-trans, Arthur Crougneau. "Nous avons apprécié l'autonomie qui nous a été laissée par le prestataire dans la définition de nos processus."

La communication entre l'entrepôt et le site s'effectue par liaison FTP. Les ordres d'envoi sont édités par le système informatique interne du marchand depuis l'entrepôt en copie à Publi Trans qui effectue alors l'impression des étiquettes de transport. Le stock du marchand se veut le plus léger possible (stock tampon).
Ainsi parmi les 3500 références proposées par le site, seuls 4 à 5 produits sont en stock pour chaque référence. Le système de réapprovisionnement du site reste manuel (par téléphone au fur et à mesure de l'épuisement des stocks).
Il est vrai que les commandes du site restent encore modestes (moins de 100 par jour).

Par ailleurs, les outils de tracking des colis semblent précaires et disparates. Colissimo par exemple ne propose aucun outil de suivi. Quant à Chronopost, il faut aller sur le site du transporteur, pour savoir où se situe son colis. Quant aux coursiers d'Elite, impossible de les localiser autrement que par téléphone.
En revanche toute la partie amont du transport : picking et colisage est suivie en direct par le site, en interne.

A un niveau européen (le site prévoit d'étendre son activité en Angleterre à partir de septembre), l'accord avec Publi-Trans leur facilite la tâche, puisqu'une navette part chaque jour depuis la France vers les clients d'outre-Manche. Les colis seront ensuite acheminés par la poste anglaise Royal Mail. "Le stock restera entièrement centralisé à paris, nous ne voulons répliquer aucun autre stock ailleurs", précise Grégoire Gentil.

Le site déplore simplement au niveau de l'organisation de son transporteur les horaires assez étroits des bureaux de poste. "L'idéal serait de pouvoir trouver des relais avec des amplitudes d'ouverture plus larges (après 17h...)", estime Grégoire Gentil.[Alexandra Bissé, JD Net]


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