Qualiac-Inférence met du Java dans son ERP

Alors que les plus importants ERP (SAP, Oracle, PeopleSoft, J.D.Edwards) connaissent une profonde mutation due à l'ouverture du back-office vers le commerce électronique b-to-b, ceux destinés au middlemarket tendent à conserver leur forme plus classique tout en s'ouvrant aux technologies du Web.
Positionné sur ce segment, l'éditeur français Qualiac-Inférence termine les développements de la prochaine version Java de son progiciel de gestion intégré, qui devrait pouvoir être accessible via le Web au plus tard début 2001. Par ailleurs, les nouveaux modules de la dernière version client/serveur s'apprêtent à être mis en démonstration au salon ERP 2000, qui se tiendra du 13 au 15 septembre au CNIT de La Défense. "Nous ciblons les entreprises dont le CA est compris entre 300 millions et 7 milliards de francs avec un axe fort sur le middlemarket" indique Jean-François Lufeaux, directeur commercial et marketing de Qualiac-Inférence, "et en particulier celles des secteurs des médias, de l'immobilier, de la santé, de l'agro-alimentaire et des services aux entreprises". Les fonctions liées au commerce b-to-b ne comprennent en effet pas de véritable gestion de la chaîne logistique.

Concernant l'architecture, "nous n'allons pas abandonner le client/serveur qui peut s'avérer utile dans certains cas" explique Jean-François Lufeaux. "Aujourd'hui, la technologie web n'est pas encore très performante sur la saisie de masse, par exemple, qui demande des temps de réponse très rapides." Mais parmi les nouveaux modules de son ERP, celui-ci comprend d'ores et déjà l'AGL ou kit de développement Java qui sert à l'éditeur pour le redéveloppement de ses applications. Celui-ci peut ainsi être utilisé par le client pour programmer ses propres outils sous forme de composants EJB. Outre ceux déjà anciens (Finance/comptabilité, GPAO, gestion commerciale, des stocks et des immobilisations...), les modules de confection récente comprennent la gestion de la maintenance et des fonctions décisionnelles basées sur les technologies Cognos.

Dès aujourd'hui, le noyau de l'ERP lui-même s'enrichit d'une fonction de gestion des flux métiers baptisée WIM (Workflow information manager). A l'interception d'une information en provenance de l'un ou l'autre module selon le paramétrage effectué à l'avance, cette dernière s'appuie sur un moteur de règles pour transférer les données aux destinataires concernés soit par e-mail, soit sur une messagerie mobile compatible Wap.
Un autre outil intégré aux modules Finances, Achats et Ventes, baptisé Qualiac Evénements, permet désormais à l'utilisateur final de créer des écrans de saisie sans avoir été formé.
En laissant une partie de la configuration à la charge du client, la mise en oeuvre du module le plus complexe, Finances, prend un peu moins de trois mois. Ajouté à la composante Achats, l'ERP revient à près de 400 kf en licences, variables suivant le nombre d'utilisateurs. La même somme multipliée par 1 à 1,5 devra ensuite être consacrée aux services associés.
[François Morel, JDNet]