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25/09/00

ASK répond aux transactions rapides par la carte à puce sans lecteur

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Créée en novembre 1997, la société ASK s'est spécialisée dans le développement de cartes à puce sans contact, un marché de niche face à des généralistes comme Gemplus. Aujourd'hui, le fabricant français commence à commercialiser son offre de télébillettique et annonce une diversification dans les applications de ses produits dotés d'une mémoire programmable. Prévues au départ pour remplacer les titres de transports, ce qui devrait être effectif en 2002-2003 à propos de la Carte Orange, les cartes à puce sans contact permettent de transmettre des informations à 15 cm maximum du récepteur sans être insérées dans un lecteur particulier. Elles sont aussi parfois utilisées dans le cadre du contrôle d'accès, autorisant du même coup le paiement du repas à la cantine si le service a été programmé. Dans cette optique, ASK propose plutôt des cartes à puce traditionnelles à ses clients parmi lesquels le fabricant de composants ST Microelectronics et la RATP, afin de leur permettre en plus l'authentification sur les réseaux.

"Nous proposons aussi la gestion des entrées dans des stades (en Ecosse et en Hollande)" déclare Bruno Moreau, directeur général adjoint de ASK. "Côté paiement, le principe nous intéresse pour des transactions rapides qui tirent profit de cette distance, comme celles qui sont liées au porte-monnaie électronique." Suite à la fusion récente des deux organisations Modeus et Moneo formés tous deux par des groupements de banques, un seul schéma de porte-monnaie électronique devrait s'imposer sur le marché français. "Le couplage billettique-monétique est très intéressant" note Bruno Moreau. Sur une même carte figurent en effet plusieurs types de services différents, bancaires et liés aux transports.

Techniquement, la carte sans contact de ASK repose sur la technologie de transmission par induction inventée par les physiciens MM. Biot et Savard au XIXème siècle. Celle-ci emploie donc les courants induits à l'intérieur de champs magnétiques pour reconnaître les informations à une faible distance. Aussi se pose la question de transmissions abusives à faible distance pouvant modifier le contenu de la puce ou effectuer des transferts de fonds à l'insu du porteur. "Le support magnétique fait, il est vrai, partie des moins sécurisés" indique Bruno Moreau. "Ceci dit, nous fabriquons des cartes à mémoire et ce genre de support intègre des algorithmes de type bancaires. Aucun clonage ou piratage n'est possible." Dans le monde des transports, les cartes à puce sans contact ASK sont commercialisées par l'intermédiaire d'intégrateurs spécialisés comme Ascom, Alcatel et Dassault. Pour les autres secteurs, le fabricant s'adresse à des distributeurs. A l'unité, le coût d'une carte sous forme de ticket jetable papier est de 50 centimes, et peut passer à 50 francs sous forme plastifiée multi-applications.
[François Morel, JDNet]


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