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25/09/00

Celtipharm cède son laboratoire rentable pour devenir une dotcom b-to-b.

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Depuis quelque temps, en France, les entreprises traditionnelles ou "bricks and mortars" entament un virage décisif vers Internet, souvent par la création de spin-off, ou filiales semi-indépendantes chargées de gérer ce nouveau pôle d'activités. Toutefois, les entreprises traditionnelles décidant d'abandonner leur activité première au profit d'Internet sont plus rares. Et elles le sont d'autant plus lorsque celle-ci se montre toujours bénéficiaire. Pourtant, tel est le cas de Celtipharm, un laboratoire de pharmacie galénique vétérinaire fondé en 1973. Arborant un chiffre d'affaires 5 fois supérieur au premier semestre 2000 par rapport à la même période l'année précédente, son activité traditionnelle vient d'être revendue à l'ancien directeur des ventes de Macopharma, un autre laboratoire spécialisé dans les produits de transfusion et de perfusion. Dans le même temps, la nouvelle entité indépendante prend le nom LPG, pour Laboratoire de Pharmacie Galénique.

"Aujourd'hui, notre site est gratuit pour les pharmaciens" déclare Patrick Guérin, président de l'entité restante Celtipharm.com. "Avec notre activité traditionnelle, nous étions concurrents sur des produits de certains partenaires comme des fournisseurs d'équipements. Maintenant, nous sommes une place de marché neutre."

En juillet dernier, la filiale Celtipharm.com, du nom de son portail b-to-b vertical, a en effet gagné son indépendance juridique et financière, l'activité traditionnelle ayant commencé à être filialisée en janvier. Lancé en décembre 1999, le site contient aujourd'hui près de 40.000 références, un nombre que la société a prévu de faire passer à environ 100 000 pour la fin de l'année en signant des accords avec des grossistes répartiteurs. Exclusivement réservé aux professionnels, Celtipharm.com déclare aussi 100 000 pages vues générées en partie par près de 4 000 comptes d'utilisateurs en août, correspondant en théorie à 20 % des pharmacies françaises (invérifiable).

En mai dernier, la seconde levée de fonds, de 101 millions de francs auprès de 7 investisseurs, avait permis l'ouverture un mois plus tard d'un centre d'appels Myc@ll Web pour l'assistance et le support auprès des internautes pharmaciens. A cette époque, la société prévoyait de réaliser un chiffre d'affaires de 13 millions de francs cette année et de 90 millions en 2001, tout en accompagnant sa croissance externe dans de nombreux pays d'Europe. Aujourd'hui, sa stratégie n'a pas changé mais le chiffre d'affaires prévu pour la fin 2000 est de 3 millions de francs, et devrait passer à 48 millions de francs en 2001. Les modes de rémunération comprennent une partie transactionnelle sur les échanges, ainsi que des opérations sur-mesure de sponsoring d'espaces pour certains types de contenus en ligne, et d'e-mailing ciblé.
[François Morel, JDNet]


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