27/09/00
France
Télécom héberge séparément
PME et grands comptes
Parce
que les grandes entreprises et les PMEs n'ont pas la même
démarche concernant l'hébergement de leur site,
l'opérateur France
Télécom a décidé de mettre en
place plusieurs entités pour les accompagner dans leur
demande. France Télécom Sites, d'une part, présente
son offre 100 % dédiée à l'hébergement
derrière la marque Domicile
et s'adresse avant tout aux PMEs.
Dans ce cadre, les solutions proposées sont définies
comme standards dans une pure logique de serveurs partagés,
et intègrent celles de RapidSite
à l'étranger, dont l'acquisition a été
finalisée cet été.
Par ailleurs, France
Télécom e-business englobe les anciennes activités
de l'ex-France Télécom
Hébergement (FTH) qui représentent entre 70 et
75 % de son chiffre d'affaires à destination des
grands comptes. Cette entité s'est spécialisée
dans l'hébergement sur-mesure à travers des plates-formes
dédiées. "Nous voulons intervenir sur toute
la chaîne, y compris en terme de maintenance, de gestion
des applications et d'intégration des évolutions"
affirme Denis Petonnet, le président de FT e-business.
Principalement destinées aux PMEs, les offres packagées
Domicile démarrent à des prix planchers. "Pour
200 francs, une petite structure peut faire du streaming
et disposer de statistiques" déclare Jean-Michel
Carcelen, directeur général de France Télécom
Sites et gérant de RapidSite. "Les écarts
de prix peuvent être de 1 à 15 entre
notre offre et celle de FTH."
Sur le plan applicatif, Domicile accepte seulement deux types
de plates-formes. Les sites hébergés sous Linux
s'avèrent plus évolutifs quant au développement
de nouveaux services, avec la base de données MySQL et
les langages Perl et PHP. Sorti de là, Domicile peut
reprendre l'existant sous SQL Server ou Access des PMEs pour
le porter sur des serveurs Windows NT avec le frontal IIS.
Hormis Linux et Microsoft, les différents Unix sont plutôt
du ressort de FT e-business. En matière de bande passante,
l'hébergeur propose des lignes à 2 x 64 Mbps
(bientôt 2 x 128 Mbps), et héberge
près de 35 000 sites sur sa plate-forme. "Nous
sommes sur des fibres optiques" dévoile Jean-Michel
Carcelen. "Si demain nous passons à 600 Mbps,
ce sera l'affaire de 30 minutes. Ce n'est pas la peine
de tout ouvrir dès le début."
Côté grandes entreprises, FT e-business calcule
ses tarifs en fonction des cahiers des charges élaborés
avec ses clients en amont des projets.
"Chez FTH, le projet est pris en charge par des ingénieurs
avant-vente qui effectuent une étude approfondie pour
porter l'environnement existant sur Internet" explique
Jean-Michel Carcelen. Tous les applicatifs sont supportés
dans la plupart des environnements existants. Parmi ses clients,
la branche dédiée aux grands comptes cite de nombreux
ministères et les sites de l'Elysée,
du journal Libération
et de la compagnie aérienne Lufthansa.
Un accord avec la filiale GlobalOne de l'opérateur lui
permet de proposer un hébergement équivalent à
des multinationales dans chaque pays.
France Télécom disposant de son propre backbone
Parix ainsi que de nombreux accords de peering, les débits
peuvent s'avérer très satisfaisants. "Nous
sommes au-delà de plusieurs centaines de Mbps et nous
devons même approcher le terabit par seconde" précise
Jean-Michel Carcelen. Enfin, tout comme IBM Global Services,
FT e-business s'engage clairement vers le marché des
plates-formes b-to-b. Un accord a notamment été
signé avec iPlanet
pour intégrer leur solution de place de marché
avec la plate-forme Solaris de Sun pour le compte de LogicAchats,
la spin-off issue d'Eurodisney.
"Dans les faits, ils externalisent la fonction place de
marché" conclut Denis Petonnet.
[François
Morel, JDNet]
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