10/06/2000
Le
géant de l'hébergement Comdisco débarque
en Europe avec une offre ultra-sécurisée.
Jusque
là plus connu en tant que concurrent de Guardian et Axone
dans le domaine de la fourniture de services de secours et d'espaces
utilisateurs pour les sociétés victimes de sinistre
comme l'incendie du Crédit Lyonnais, Comdisco
a lancé sa division Web Services pour l'hébergement
de sites Web et d'offres ASP il y a 6 mois aux Etats-Unis
et seulement 15 jours en Europe.
Disposant de 500 centres en France dans le cadre de son
activité traditionnelle, Comdisco vient ainsi d'ouvrir
son premier datacenter dédié à l'hébergement
à Poole, près de Portsmouth en Grande-Bretagne.
D'une surface comprise entre 3 000 et 4 000 m2,
celui-ci a été racheté à une banque
avec qui les négociations ont retardé le lancement
de l'activité d'environ 6 mois. "Pour l'instant,
nous hésitons entre la France et l'Allemagne pour notre
second datacenter européen qui devrait ouvrir au premier
trimestre 2001" dévoile Pierre Combes, directeur
de Comdisco Web Services pour la France sur les parties ventes
et avant-ventes.
"Pour illustrer la sécurité physique de notre
datacenter anglais, un avion qui tomberait dessus ne passerait
pas le plafond", poursuit-il. "Nous intervenons nous
mêmes sur les machines et les clients n'ont normalement
pas le droit d'accéder aux salles, sauf bien entourés."
Le centre situé à Poole est relié par plisieurs
lignes à155 Mbps aux backbones d'opérateurs
situés à Londres, des câbles haut-débit
ayant été spécialement tirés sur
des centaines de kilomètres. Parmi ses accords de peering,
Comdisco cite notamment Colt
Telecom et Cable & Wireless.
Le tout nouvel hébergeur dispose en outre d'un réseau
CCSNet de 45 Mbps reliant tous ces centres de secours.
En cas de problème ou d'exigence de la part d'un client,
celui-ci pourrait éventuellement servir en tant qu'appui
supplémentaire.
Au même titre qu'IBM Global Services, Comdisco Web Services
se positionne sur l'hébergement critique de serveurs
dédiés, accompagné d'une manne de services
associés. "Nous ne vendons pas du mètre carré
car cela ne rapporte rien" déclare Pierre Combes.
"Les opérateurs de télécommunications
font cela car derrière, ils vendent plus cher de la bande
passante. En ce qui nous concerne, nous nous rémunérons
principalement sur les services." Ces derniers comprennent,
entre autres, une intervention 24/7 en standard des 15 techniciens
du datacenter britannique, la mesure de la performance et l'administration
à l'aide d'outils comme Remedy
et HP Openview,
ainsi que le stockage et la mise à disposition de pare-feux
dédiés. Côté montée en charge,
Comdisco propose d'héberger des sites miroirs dans ses
autres centres afin de pratiquer du Geographic Failover en cas
de problème majeur dans le datacenter où se trouve
le site principal.
Enfin, l'hébergeur gère aussi les relations avec
les partenaires de l'entreprise cliente au niveau de leurs interventions
sur les applications hébergées. Cette démarche
s'étend bien sûr aux SLA (Accords sur la qualité
de service), Comdisco reportant les pénalités
définies par contrat sur le prestataire si celui-ci est
responsable la faute.
Pour l'instant sans client officiellement déclaré
15 jours après le lancement, Comdisco Web Services
devrait réaliser 100 % de son chiffre d'affaires
dans l'hébergement.
Les prix européens étant inférieurs aux
Etats-Unis, l'hébergeur revoit en ce moment sa grille
de tarif qui devrait être finalisée dès
le 15 octobre.
En attendant, "nous travaillons par affaire en effectuant
des propositions sur la qualité de service" indique
Pierre Combes. Pour l'année fiscale 2001, Comdisco Web
Services prévoit de réaliser un chiffre d'affaires
de 25 millions de dollars sur le seul continent européen.
[François
Morel, JDNet]
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