Le vaisseau amiral de l'hébergement Exodus arrive en force sur l'hexagone.

Hébergeur à 100 % fondé en 1994 aux Etats-Unis, Exodus a développé depuis une expertise globale et approfondie de son métier. Aujourd'hui, le prestataire américain débarque en France où il s'apprête à ouvrir en décembre son premier datacenter de 30 000 m2 près de Nanterre.
Au niveau mondial, le nombre de centres opérationnels de l'entreprise devrait passer, suite au rachat de Global Center, de 25 à 35.
En France, un roulement assurera la présence de 30 techniciens en permanence. Côté infrastructures, Exodus se targue de posséder l'un des tout premiers réseaux IP au monde. "En instantané, nous disposons d'un réseau privé global d'une capacité de 11,5 Gbps" déclare Philippe Martraire, directeur des ventes Europe du Sud chez Exodus. "Nous complétons ce réseau par 196 accords de peering public représentant une bande passante de 4 Gbps, et 60 accords privés avec d'autres opérateurs comme France Télécom totalisant 20 Gbps."

"Nous hébergeons aussi 40 % des top web sites aux Etats-Unis", poursuit-il. Parmi ces clients, Exodus cite notamment le site d'enchères eBay, la régie publicitaire Doubleclick, et près de 2 000 serveurs hébergés pour le compte de Hotmail. En conséquence, l'hébergeur s'est spécialisé dans les services de sécurité, plusieurs des sites qu'il gère ayant fait partie de la vague d'attaques de DoS (Déni de services) du début de l'année.
"Nous avons environ 600 consultants dans le monde dédiés à la sécurité" dévoile Philippe Martraire. "Dans ce domaine, nous couvrons depuis le conseil et l'audit jusqu'à la gestion des pare-feux, en passant par la détection d'intrusions." Dans le même temps, l'hébergeur investit massivement sur la sécurité physique de ses centres et se positionne ainsi de façon privilégiée sur le segment des ASP (loueurs d'applications en ligne) avec près de 450 clients fournisseurs dont les éditeurs Siebel, Peoplesoft, et Oracle.
En France, les clients (non ASP) d'Exodus sont entre autres le moteur de recherche Voila.fr, Mappy.com et le portail b-to-b Business&Decision. L'intranet de Lancôme reste pour l'instant hébergé aux Etats-Unis, et certains services d'Axa le sont au Japon.
En attendant l'ouverture du centre parisien fin 2000, Exodus décline essentiellement son offre européenne entre Franckfort et Londres.

De son côté, la palette de services proposée par l'hébergeur s'avère complète sans toutefois sortir des sentiers battus.
"Nous n'intervenons pas sur le plan applicatif", affirme Philippe Martraire. Le pack standard comprend notamment l'administration et les interventions en 24/7, puis le monitoring et la surveillance à l'aide d'outils édités par les sociétés Service Metrics et Pylabs (simulation de charges) récemment rachetées par Exodus.
La sécurité, la gestion de la montée en charge à différents niveaux, le streaming, les caches et le stockage en ligne font également partie de l'offre de base. Moyennant un investissement plus lourd, les "Professional Services" intègrent la validation d'architectures, l'administration des bases de données et le déploiement de configurations spécialisées.
Dans le cadre de développements, Exodus peut aussi prendre en charge les prestataires du client. Les SLA (accords sur la qualité de service) sont assortis de pénalités et définis de façon standard dans l'intégralité des contrats suivant les mêmes règles dans le monde entier.
La facturation des prestations, mensualisée, est établie en fonction des briques de services choisies par le client. A titre indicatif, une baie complète revient à 5 000 francs par mois et les contrats démarrent en général à un prix plancher de l'ordre de 30 à 35 000 francs par mois.
[François Morel, JDNet]