17/10/00
PSINet
illumine sa fibre noire à l'attention de ses hébergés
Opérateur
Internet international, PSINet
dispose d'une myriade de datacenters dans le monde reliés
entre eux par des liaisons redondantes (2 par centre) sur sa
propre fibre optique. "Plutôt que d'être propriétaire
d'une portion de la bande passante, la fibre noire signifie
que nous sommes directement propriétaires des câbles"
explique Bertrand Usunier, directeur général de
PSINet France. "En fonction des besoins, nous pouvons illuminer
jusqu'à 9 Gbps ou 22 Gbps, ce qui dépasse
sans aucune mesure le fait d'acheter de la bande passante au
jour le jour." Outre trois centres de 300 m2 chacun
dédiés à l'hébergement partagé
et situés à Vélizy, Lyon et Marseille,
l'opérateur IP compte ouvrir début novembre en
France son premier véritable datacenter totalement sécurisé
de 3 580 m2 (800 racks). Situé à
Rueil-Malmaison en bord de Seine face à l'Île de
Chatou, il devrait être renforcé courant 2001 dans
le même secteur par un second centre de 15 000 m2
(6 000 racks). "Depuis la climatisation et le
renouvellement de l'air jusqu'aux groupes électrogènes,
tout est redondant", assure Bertrand Usunier.
Essentiellement positionnés au niveau de leur infrastructure,
les grands opérateurs IP ne veulent en effet pas passer
à côté du marché juteux de l'hébergement
critique. C'est pourquoi PSINet, qui tire 70 % de ses prises
de commandes et 60 % de son chiffre d'affaires de cette
activité, prévoit la croissance de cette dernière
à 70 % du CA dès l'année prochaine.
En matière d'hébergement, son offre se répartit
à 20 % des revenus sur des serveurs partagés
qui démarrent à 71 francs pour 10 Mo
d'espace disque, à 30 % sur les serveurs du client
(housing, appelé colocation par PSINet), et à
50 % sur les serveurs dédiés (hosting). La
location d'un rack coûte aux alentours de 15 000 francs
par mois. Au delà, le client sur serveur dédié
achète des briques de services qui peuvent s'étendre
jusqu'à la maintenance applicative. Le plus souvent,
il bénéficie d'une architecture trois-tiers distribuée
avec un serveur d'application BEA Weblogic qui permet le clustering,
selon le partenariat signé par PSINet. "Nous la
proposons de plus en plus pour les sites portails et marchands
car elle est robuste, efficace et particulièrement évolutive"
confirme Christopher Quinton, responsable technique sur les
projets d'hébergement chez l'opérateur IP. "Le
client ne cherche pas une architecture figée mais un
environnement pérenne qui lui permette d'évoluer
avec son métier."
Dans le détail, l'éventail de services proposés
par PSINet s'avère très complet. En amont, le
conseil permet de déterminer la plate-forme appropriée
à l'activité du site et d'y greffer tous les services
nécessaires en fonction des objectifs posés par
le client. La surveillance et la maintenance en 24/7 sont assurées
en standard sur les trois offres. "Sauf qu'en hébergement
mutualisé, on ne voit pas bien ce qui peut arriver car
nous maintenons les plates-formes en permanence" précise
Bertrand Usunier. Outre les gammes complètes consacrées
à la sécurité et à la disponibilité,
l'opérateur IP étend sa maintenance au plan applicatif.
Les développements complémentaires sont assurés
par des partenaires parmi lesquels Alpha
CSP (spécialisée dans Java et les technologies
objets) et Aurora (spécialisée dans les plates-formes
Linux). De leur côté, les SLA (accords sur la qualité
de service) sont établis contractuellement avec pénalités
et sont définis en standard à 99,5 % de disponibilité
sur tous les datacenters en même temps. "Au delà,
c'est au client de définir le niveau de service dont
il souhaite bénéficier et nous pouvons recouper
avec des architectures redondantes", avertit Bertrand Usunier.
Enfin, les SLA qui s'étendent au plan applicatif réclament
des accords particuliers en fonction des applications.
[François
Morel, JDNet]
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