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26/10/00

Geneva facture la convergence à la carte

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La "convergence" est un mot magique que l'on retrouve sur toutes les lèvres des professionnels télécom. Synonyme d'une richesse accrue des fonctions et de contenu sur les téléphones mobiles, elle implique également une complexité dans la gestion de ces nouveaux services et une mutation du métier des opérateurs.

"Les opérateurs migrent progressivement vers un rôle d'intermédiaire financier", note Philippe Saint-Denis, directeur du développement chez Geneva. En effet, ceux-ci devront désormais jouer presque le rôle d'une banque en administrant la facturation de nombreuses tierces parties. "Nous entrons dans l'ère de la facturation multi-parties", résume-t-il. Et c'est précisément sur ce marché que l'éditeur venu de Cambridge se positionne avec sa solution logicielle Geneva version 4.1. Celle-ci est une solution à la fois de rating et billing, en français valorisation et facturation. Sa particularité quant à des concurrents déjà bien installés sur le territoire tels que Portal Software (réseau IP) ou BSCS (réseau mobile) est de suivre une logique purement évènementielle, indépendante du type de réseau. "Notre solution est capable de facturer une opération donnée qu'il s'agisse d'un transfert de fichiers, une communication vocale ou encore de l'achat de contenu. Celle-ci peut se dérouler sur un réseau commuté, GSM, IP ou encore câble." Ainsi outre les opérateurs, l'éditeur vise aussi les ASP par exemple.

Ainsi le logiciel est capable de collecter via ses outils de médiation tout type d'évènements et d'appliquer le tarif correspondant selon 24 axes de valorisation différents.
On peut citer pour les plus basiques, la durée ou encore la taille des fichiers. Il est aussi possible de facturer en fonction de la qualité de service. Par exemple pour la souscription d'un service de visio-conférence, un abonné peut souhaiter qu'un certain débit lui soit garanti en terme de taux de transfert. Si ce débit n'est pas atteint, le moteur de valorisation le détecte et en tiendra compte dans la facturation soit par une réduction sur un autre service soit par une facturation moindre directement sur la prestation.

Ces possibilités sont particulièrement intéressantes dans le cadre de l'arrivée prochaine du GPRS et surtout des réseaux de troisième génération (UMTS) . En effet, les possibilités de services de communication (vidéo-téléphonie, messagerie unifiée) ou de publicité personnalisée (la localisation de l'abonné sera possible au mètre près et sera possible en permanence avec l'UMTS puisque l'abonné reste toujours connecté au réseau) seront démultipliées et offriront alors de nouvelles sources de rentabilité aux opérateurs soucieux d'amortir les coûts astronomiques des licences réseaux et des infrastructures...

Parmi les premiers clients de l'éditeur en France, on trouve Dolphin Telecom, ou encore First Mark, un des deux opérateurs ayant obtenu une licence nationale sur la boucle locale radio. Ce dernier qui mise fortement sur l'offre d'un bouquet de services riche intègrera la solution en partenariat avec Cap Gemini. L'éditeur pourrait bien intéresser aussi l'ISP Libertysurf qui offre à l'heure actuelle des services voix d'une part et IP et qui utilise deux systèmes de facturation séparés. L'éditeur adopte un modèle économique purement basé sur les ventes de ces licences logicielles dont le coût d'entrée se situe aux alentours de 3MF. Aucun partage des revenus avec l'opérateur n'est prévu.
[Alexandra Bissé , JDNet]


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