Reef absorbe 262,5 millions de francs

En octobre 1999, l'éditeur franco-belge Reef (voir interview du 19 septembre 2000) levait près de 93 millions de francs auprès des investisseurs Profrigo en Belgique et Viventures en France. Ces fonds sont venus s'ajouter à ceux apportés dès le départ par Cisco Systems dont provient le P-D.G. de Reef, Philippe Brawerman. Suite à cela, la plate-forme marchande et de gestion de contenus web Internetware a pu être commercialisée. Depuis, elle connaît un succès grandissant avec sa version 2.0 complètement ouverte grâce à son architecture 100 % Java utilisant les principaux standards du marché tels XML/XSL et Wap. Vendue à un prix souvent inférieur aux concurrents, la suite séduit des clients de plus en plus nombreux parmi lesquels General Motors, Siemens France, Nirvanet, le site marchand K-Swiss et le groupe Hurwitz.

Aujourd'hui, l'éditeur ne paraît plus devoir faire la preuve de la pérennité de ses technologies. Du moins le semble-t-il, puisque son second tour de table a apparemment été mené sans encombre. D'un montant de 262,5 millions de francs, celui-ci vient d'être finalisé notamment auprès de la banque d'affaires Goldman Sachs et du capital-risqueur 3i. A cette occasion, Profrigo et Viventures ont également renforcé leur présence en accroissant leur participation au capital de l'entreprise. Ces liquidités devraient d'abord servir à financer l'expansion internationale de Reef, qui lorgne entre autres sur l'ouverture d'un centre de R&D aux Etats-Unis, ainsi que le développement de son réseau de vente indirecte à travers des distributeurs à valeur ajoutée (VAR) et des intégrateurs. Un troisième poste d'utilisation des fonds concerne le support et la formation auprès de ces partenaires de vente.

Du point de vue de la croissance externe, "nous allons procéder à des acquisitions pour renforcer le produit et aller plus vite dans les développements de nouvelles fonctions", déclare Cécile Féront, co-fondatrice de Reef, qui quitte tout juste ses fonctions de vice-présidente marketing pour devenir vice-présidente en charge des développements stratégiques. "Nous allons aussi viser le support et la formation de nos partenaires de vente avec d'autres acquisitions de petites sociétés de services, en particulier en Asie. Mais d'ici là, nous poursuivons notre effort de planning en interne et les taux d'affectation des investissements devraient être établis d'ici la semaine prochaine."
[François Morel, JDNet]