30/10/00
Claranet
fait profiter ses hébergés de sa fibre optique
européenne.
Fondé
en 1996 par un Français installé à Londres,
le fournisseur d'accès britannique Claranet
a inauguré un an après ses locaux parisiens. Aujourd'hui,
ce centre de 1 000 m2 se décompose à
moitié entre des bureaux et une salle blanche de 500 m2.
Au niveau national, d'autres locaux ont également ouvert
à Lille, Strasbourg, Lyon et Marseille, chacun disposant
de 20 m2 en quelques baies pour assurer une redondance
des serveurs de certains clients. Dans ce contexte, l'activité
hébergement de Claranet représente entre 20 et
30 % de son chiffre d'affaires, une part qui devrait rester
stable dans l'avenir.
"Nous pratiquons un peu moins l'hébergement sur
serveur partagé que sur serveur dédié"
déclare Philippe Poisson, directeur général
de Claranet, "et les serveurs que nous fournissons représentent
de 25 à 30 % du parc de machines dédiées.
En général, les clients arrivent en partagé
et évoluent en dédié, pour que le matériel
puisse suivre leur croissance. Il veulent aussi rester maîtres
de leurs serveurs." Le fournisseur d'accès compte
notamment parmi ses références l'Assemblée
Nationale, l'éditeur Trend
Micro, et les Ciments
Lafarge. Deux importants réseaux IRC sont également
à sa charge, en l'occurrence les miroirs français
de Undernet et Dalnet.
En tant qu'important fournisseur et opérateur Internet,
revendant notamment de la connectivité à d'autres
fournisseurs d'accès, Claranet possède son propre
réseau entre Paris, Londres et Francfort. Les tuyaux
sont des liaisons ATM de 45 Mbps ou 155 Mbps pour
les coeurs de réseaux. "Depuis Paris, nous disposons
de nx155 Mbps sur notre fibre uniquement" poursuit
Thierry Papoin, le directeur commercial de Claranet. "Puis,
nous avons des liaisons à haut débit et des points
de peering avec tous les opérateurs présents sur
la place, ainsi que des accords de transit."
Le principe de tarification se base sur deux facteurs :
le volume d'équipements à héberger, serveurs
ou matériels d'opérateurs, et le nombre de ports
Ethernet associé au type de bande passante souhaité.
Concernant le premier poste de dépense, le prix d'une
baie varie de 30 à 60 000 francs l'année
en fonction du type de serveur hébergé, plus ou
moins profond suivant les modèles. Quant à la
connectivité, Claranet pratique le Burstable à
sa façon. "Lorsque nous garantissons 2 Mbps
de débit, le client peut en utiliser 30, mais comme il
s'agit de bande passante dédiée, il aura toujours
au minimum ses 2 Mbps" précise Thierry Papoin.
Enfin, l'hébergement partagé démarre à
499 francs par an, incluant 50 Mo d'espace disque,
un trafic illimité, le nom de domaine et une assistance
technique en 24/7.
En standard, le support et la maintenance des serveurs dédiés
sont garantis de 10 à 19 heures, seulement
les jours ouvrés. Le client peut néanmoins demander
ces services en 24/7 toute l'année, mais ceux-ci ne seront
dispensés que dans le cadre de certains applicatifs.
"Nous avons des préconisations en terme de plates-formes"
explique Thierry Papoin. "Mieux vaut conseiller sur l'architecture
que de réparer tout le temps des pannes. Nous avons une
expertise en matière d'architecture Solaris/Oracle tout
comme NT/ColdFusion" Au final, "nous administrons
environ 5 % du parc de A à Z comprenant tous les
applicatifs. Puis, nous avons des machines sur lesquelles nous
intervenons comme soutien au niveau de l'OS, et le reste est
autonome. De plus, si nous assurons l'administration des serveurs
du client, nous l'assurons de manière exclusive car il
n'est pas possible de mettre en pratique deux décisions
séparées."
Les accords sur la qualité de service tiennent également
compte de ces faits. En standard, es accords pour des serveurs
dédiés sont établis contractuellement avec
des pénalités allant jusqu'au remboursement d'un
mois complet. Les SLA ne s'étendent au niveau applicatif
que si la maintenance applicative est assurée. Enfin,
la palette de services à valeur ajoutée n'a rien
à envier aux hébergeurs purs. Claranet propose
aussi bien des firewalls mutualisés que dédiés
séparément, du stockage à la demande ou
de la diffusion audio/vidéo temps réel avec Real
et Scol. Sur ce dernier point, le centre parisien héberge
notamment une batterie de machines appartenant à Cryo
Networks.
[François
Morel, JDNet]
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