12/04/2000
Comment
l'intranet sécurisé de DoubleClick a harmonisé
sa structure internationale
Fondée
en 1996 en tant que régie publicitaire en ligne,
la société Doubleclick
a depuis évolué vers un double positionnement.
A présent, sa seconde activité principale
est devenue l'édition d'applications, en particulier
l'outil Dart décliné en plusieurs versions,
qui permet de mesurer l'audience de sites web et de campagnes
publicitaires sur Internet. Affichant un chiffre d'affaires
de 316,8 millions de dollars en 1999, l'entreprise
emploie aujourd'hui environ 2 000 personnes. La
distribution des outils Dart est assurée dans le
monde à travers les nombreux ISP et hébergeurs
partenaires de DoubleClick.
Retard informationnel des agences
face à New-York
Peu de temps après la création de
l'entreprise, l'intranet corporate de DoubleClick est d'abord
lancé à l'attention des salariés new-yorkais
du groupe.
Depuis le départ, son rôle est essentiellement
tourné vers la diffusion d'informations générales
et spécialisées à forte valeur ajoutée
en interne. Parmi ces dernières figurent aussi bien
les données économiques et sur les nouveaux
produits, que les différents contacts des agences
nationales et du support. Ces informations sont rapidement
devenues accessibles à l'échelle mondiale.
En revanche, l'accès à la base de données
commerciale Self
Logix, ainsi qu'aux documentations techniques et au
système de routage Remedy
pour le support, par exemple, était réservé
aux Etats-Unis en raison de la faiblesse du réseau
en matière de sécurité.
"Nos collaborateurs à l'international ne pouvaient
pas accéder aux fiches techniques et aux informations
marketing", confirme Gad Stanislas, directeur des opérations
internationales, une fonction équivalente à
celle de directeur des infrastructures techniques au niveau
mondial. "Pour les obtenir, l'utilisateur devait effectuer
sa demande auprès de New-York, et il fallait ensuite
attendre la réponse."
Objectif:
relier 23 sites distants grâce au VPN
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Gad
Stanislas
Directeur des opérations
internationales
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Suite
à un appel d'offres passé en février
2000, le prestataire Datalan,
filiale française de Datatec,
a été retenu pour l'installation en avril
du concentrateur Cisco,
l'équivalent d'un très gros routeur dans les
locaux de New-York. Après des tests sur deux sites
distants réalisés en mai, le déploiement
de la configuration du réseau privé virtuel
sur les 23 bureaux de DoubleClick au niveau mondial
a été mené en juin et juillet. Au départ,
la phase de réflexion impliquait à la fois
New-York et Paris, qui s'occupe également de l'Asie.
"Les équipes de 6 ou 8 personnes à
temps plein chez Datalan ont excessivement bien travaillé",
témoigne Gad Stanislas. "Grâce à
leur commercial, ils ont réussi à s'imposer
en s'adaptant à une start-up qui est à la
fois une entreprise américaine et un réseau
de sites dans le monde entier. Sans leur commercial, je
pense qu'ils auraient perdu l'affaire."
Un
projet d'environ 2 millions de francs
"Nous avons dépensé
environ 80 000 francs par bureau pour nos 23 sites"
poursuit-il. Au total, le budget consacré au déploiement
du VPN s'est monté à près de 2 millions
de francs, dont 40 % en matériel, l'équivalent
en jours/homme et 20 % en frais annexes tels que les
voyages et les hôtels.
Au final, le VPN permet également l'accès
sécurisé à la messagerie Exchange par
des tunnels de données chiffrées à
travers le réseau Internet mondial. "Auparavant,
les serveurs mail étaient en zone démilitarisée",
affirme Gad Stanislas. "Le département financier
peut désormais partager ses documents via le VPN,
et le département technique accède aux dernières
informations concernant, par exemple, les nouveaux bugs
rencontrés." La quasi-totalité des 2 000 salariés
utilisent ainsi l'intranet, qui centralise près de
90 % des informations dans l'entreprise à travers
une interface web déployée à partir
de serveurs Citrix.
D'après Gad Stanislas, "pour nous, il s'agit
d'un tournant psychologique dans l'entreprise, car nous
ne voulions plus d'une structure internationale versus la
structure américaine."
[François
Morel, JDNet]
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