12/12/2000
Comment
Provence VI optimise la gestion de parcs sur son extranet
Webp@rc
Filiale
du groupe Savic,
la société Provence
VI (VI pour Véhicules Industriels)
s'est spécialisée dans la concession et la
gestion de parcs de véhicules Renault auprès
d'environ 70 clients.
La société, qui emploie près de 170 personnes
sur trois sites et quatre établissements ou ateliers,
déclare un chiffre d'affaires de 200 millions
de francs en 2000, soit plus de 60 % du CA de sa maison-mère.
Actuellement en phase de tests, le nouvel extranet Webp@rc
dédié à la gestion de parcs sert pour
l'instant les intérêts des cinq plus gros clients
de l'entreprise, qui représentent plus de la moitié
des 1 200 cartes grises à gérer
en contrat d'entretien. Parmi ceux-ci figurent Bourgey Montreuil
Chimie, une filiale du groupe Geodis qui représente
environ 450 cartes grises, et la ville d'Avignon qui
lui externalise la gestion de ses autobus.
Gestionnaires, clients et réparateurs
sur Webp@rc
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Alain
Pierre
Directeur de la société
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Selon
leurs mots de passe et profils stockés dans un référentiel,
les différents extranautes se répartissent
en trois catégories distinctes.
D'une part, les gestionnaires sur les sites de Provence
VI accèdent à toutes les rubriques sauf certaines
parties techniques.
Puis, les clients voient seulement leurs propres agences
et ne disposent pas des résultats financiers.
Enfin, les réparateurs restent limités à
leurs propres historiques pour tous les véhicules
qui leur sont rattachés.
"L'extranet permet au client, quel que soit l'endroit
où il se trouve, d'obtenir par une communication
Internet la gestion directe de ses parcs de véhicules"
explique Alain Pierre, le directeur de Provence VI. "Pour
cela, nous leur fournissons l'historique des réparations,
nos propositions pour l'entretien des véhicules ainsi
qu'un système d'alertes par e-mail, fax ou un autre
canal de son choix. L'astuce consiste à router les
alertes vers les utilisateurs, les réparateurs et
les gestionnaires d'assurance qualité et d'exploitation
en leur notifiant qu'ils risquent de perdre la garantie
du véhicule. Si celui-ci dérape à cause
d'un problème de freins, je suis aussi responsable
qu'eux au regard de la Loi."
Deux
heures pour redéployer entièrement Versata
Chez
Provence VI, le projet d'automatisation de la gestion de
parcs est en gestation depuis 3 ans. En avril 2000,
le choix du prestataire Apsim
est arrêté.
Après une étude réalisée le
mois suivant par ce dernier, le portail d'entreprise E-Business
Automation de Versata
(ex-Vision Software) est retenu. La phase de tests et de
validation du produit a démarré en mai et
s'est poursuivie jusqu'à aujourd'hui.
Depuis le déploiement et l'entrée en pré-production
à partir d'octobre, les derniers paramétrages
sont en cours de finalisation. "Versata est un produit
très réactif" déclare Alain Pierre.
"Il suffit de deux heures pour le redéployer
en cas de remise à niveau avec des règles
métiers sévères. Au total, les développements
ont réclamé près de 90 jours/homme
mais je pense que l'application aurait pu être réalisée
en 45 jours. Apsim a rencontré quelques difficultés
et n'a pas toujours eu la réactivité nécessaire
car le produit est nouveau. Ceci dit, je suis satisfait
de leur approche et de la solution Versata."
1 million
de francs amortis en 18 mois
Au total, le budget consacré
à l'extranet s'est monté à environ
1 million de francs.
Côté logiciels, la licence de Versata a coûté
près de 45 000 Euros, et l'adaptation du
progiciel métier Quality Auditor spécifique
AS/400 d'Apsim est revenue à environ 150 000 francs.
En matériel, l'achat de stations AS/400 d'entrée
de gamme s'est avérée nécessaire pour
un peu plus de 100 000 francs.
Actuellement, les investissements se tournent vers une ligne
de 256 Kbps, le serveur étant pour l'instant
hébergé en interne. Son déménagement
pourrait intervenir dans les temps qui suivent à
l'intérieur des locaux d'Apsim.
"Selon le périmètre actuel de nos clients,
le retour sur investissement attendu est inférieur
à 18 mois", indique le directeur de Provence
VI. "Dans ma facturation auprès des clients,
je prends en compte le recouvrement des frais de salaires
de mes équipes. Si je gagne d'autres clients importants
et que je gère 1 000 cartes grises en plus,
le retour sur investissement devrait tomber à un
an."
Le
système expert des véhicules connecté
en 2002
Au final, le bilan s'avère
positif pour Provence VI. "Au départ, je ne
pouvais plus gérer l'augmentation du
nombre de mes contrats d'entretien" explique Alain
Pierre. "Et pour y parvenir avec des coûts aussi
faibles, il fallait que je sois performant dans la gestion
des arrêts des véhicules. Auparavant, il s'agissait
de développer des bouts de tableurs sous Excel, mais
lorsque les personnes en charge étaient absentes,
le système s'effondrait. Or, il n'existait pas d'outil
correct sur Internet, même chez de grands loueurs,
qui puisse envoyer des alertes pour prévenir la négligence.
De plus, je peux en même temps que l'entretien effectuer
d'autres opérations de type vidange ou vérification
des freins afin d'éviter que le véhicule ne
fasse des allers-retours trop souvent."
Parmi les évolutions prévues à court
terme, l'optimisation de la gestion des arrêts, accompagnée
d'une traçabilité, permettront aux clients
d'effectuer l'entretien de leurs véhicules au plus
proche de chez eux. A plus long terme, Provence VI envisage
de faire dialoguer les véhicules avec sa base de
données. "Il existe déjà un système
expert du nom de Infomax développé par Renault
et embarqué dans ses véhicules" poursuit
Alain Pierre. "Pour cela, plus de 100 capteurs
sont intégrés au véhicule et il suffira
d'un appel direct pour récupérer toutes les
informations fiables indépendamment de la volonté
du client, qui ne connaît son kilométrage que
lorsqu'il prend du gasoil. A priori, ce projet est prévu
vers la fin 2001 ou le début 2002 pour les premiers
véhicules."
[François
Morel, JDNet]
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