Qui sont les webmasters ? 2. Fidèles au poste. Mais comment les recruter ?

Benchmark Group, éditeur de JDNet Solutions, a mené une étude sur les webmasters français pour cerner les contours de ce métier encore jeune et en pleine évolution. L'objectif est de repérer les parcours -types, la place dans le management, l'éventail des fonctions et profils, les chiffres clés, les salaires ...
Les 400 réponses à un questionnaire en ligne et des interviews de professionnels menés jusqu'à fin juin 2000, permettent de dégager des tendances fortes.

Une opportunité pour changer de métier
Pour les trois quarts des webmasters ayant répondu, ce poste n'est pas leur premier emploi. 42 % d'entre eux ont même plus de cinq ans d'expérience. L'attrait des nouvelles technologies est donc un moteur puissant pour réorienter son parcours professionnel. Par ailleurs, dans bien des situations, une double compétence (informatique ou métier) peut se révéler un atout différenciateur, avec une réelle valeur ajoutée. Une aubaine en période de manque de qualification, et de formation spécifique.

Les webmasters bougent peu
Lorsqu'on se penche sur l'expérience professionnelle directement attachée au poste de webmaster, on constate que seuls 34% des sondés ont plus de deux ans d'expérience. De plus, près de 70% des webmasters n'ont rempli ces fonctions que dans une entreprise. Le manque de compétences sur le marché est pourtant évident. Alors, plusieurs facteurs peuvent expliquer cette fidélité. Les entreprises, conscientes de cette pénurie, s'efforcent de garder leurs webmasters. Peut-être aussi, ce travail très prenant ne leur laisse-t-il pas le temps de chercher ailleurs. Enfin, si l'entreprise leur plait et fait évoluer leur rôle, de plus en plus crucial, au sein des équipes, pourquoi partir ailleurs ?

Cooptation et mutation interne

Pour le recrutement, les entreprises sont souvent dans l'urgence. Alors, publier une annonce sur un support papier, attendre qu'elle paraisse, ouvrir le courrier et traiter la candidature ... ne fait qu'allonger les délais.
On comprend alors que la cooptation devienne le premier mode de recrutement (25% des réponses). En effet, le ciblage est souvent qualifié, les rendez-vous sont plus vite pris et les contrats plus vites signés.
Pour aller plus vite encore, la mutation interne est également efficace, et arrive au second rang (20%). Toutefois, elle nécessite souvent une formation et le candidat ne devient réellement opérationnel qu'un peu plus tard.
[José DIZ, JDNet]