19/12/00
LDCom:
170 000 m2 en France pour héberger opérateurs
et ISP
Depuis
l'automne 1999, l'opérateur européen de communications
haut débit LDCom
a ouvert une dizaine de datacenters en France d'une moyenne
de 20 000 m2 chacun (Courbevoie et Nanterre (92),
Lyon, Marseille, Strasbourg...). La société, qui
se positionne sur cette activité comme "un fournisseur
de salles blanches", consacre un quart de son investissement
à l'hébergement, celui-ci représentant
à l'heure actuelle de 10 à 12 % de ses
revenus. En 2001, cette part de son investissement devrait passer
à 35-40 %, avec un quart des recettes en provenance
de la colocation (housing ou location d'espace) dans ses 170 000 m2
d'espace à travers l'Hexagone. Dans ce total figurent
Bordeaux, Rennes et Lille où les travaux sur les infrastructures
sont en cours de finalisation.
"Nos clients sont les opérateurs, les ISP et ASP,
les sociétés de services connexes et les grosses
dotcoms", déclare Jacques Veyrant, directeur général
du groupe français LDCom. "Dans ce contexte, nous
sommes neutres et nous ne pratiquons pas une politique de détail."
Parmi une trentaine de clients sur cette activité occupant
près de 20 000 m2 au total, l'hébergeur
cite eBrand, Virtual Computer, BandX, Telia et Global Crossing.
11 000 km de fibres, plus
750 km en boucles locales
Hormis son activité d'hébergeur, LDCom
exploite avant tout la connectivité Internet de son réseau
en fibre optique. Aux 7 000 km déjà
déployés en interurbain sur le territoire français
s'ajoutent 4 000 km à l'étranger et
750 km de boucle locale dans 13 ou 14 villes. "Notre
réseau national couvre l'essentiel du territoire",
confirme Jacques Veyrat. "Nous disposons de points de présence
dans près de 50 villes en France, dont une vingtaine
en cours d'équipement au niveau de la boucle locale reliée
au centre d'abonnés de France Télécom,
dans la perspective du dégroupage. Avec ceci, nous gardons
toujours l'idée que ce n'est pas à nous d'offrir
les services mais aux opérateurs qui ont besoin de cette
connectivité. C'est pourquoi nous consacrons aujourd'hui
le gros de nos investissements dans les réseaux."
La gamme de services évolue
au fil des partenariats
A l'heure actuelle, l'opérateur de salles
blanches ne propose que des services en rapport avec ses infrastructures,
assortis de SLA (accords sur la qualité de service) contractuels
avec pénalités. De fait, la gamme reste pour l'instant
limitée à la supervision et à la maintenance
24/7 de premier niveau, c'est à dire le reboot des serveurs.
Même sur le plan de la connectivité, LDCom ne revend
pas systématiquement ses propres lignes aux clients hébergés,
mais leur donne la possibilité de choisir entre les offres
mises en place par les opérateurs présents dans
ses datacenters.
"Nous avons préféré créer des
centres de connectivité à l'intérieur des
villes plutôt que d'offrir tout de suite un maximum de
services" explique Jacques Veyrat. "Ceci dit, nous
prévoyons une augmentation de notre palette de services
dans quelques mois en partenariat avec des acteurs spécialisés.
Au coup par coup, nous allons composer un paquet de services
assemblés que nous annoncerons à la fin du premier
trimestre 2001."
[François
Morel, JDNet]
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