24/01/01
Comment
la Sofres se met au workflow pour la production de ses études
L'institut
d'études principalement connu pour ses sondages politiques,
la Sofres,
a mené récemment une réforme en profondeur
de ses méthodes de travail. En ligne de mire : l'informatisation
des processus de production des études, soit le coeur
de métier de la société. Le projet
vise en fait l'intranet de l'institut créé
en juillet 99 mais laissé en jachère depuis...
"En fait, l'application de workflow, puisque c'est
cela dont il s'agit, est la première application
de production mise en oeuvre sur les ressources de l'intranet,"
précise Arnold Haine, responsable informatique France
de l'institut.
Entre
workflow de production et workflow administratif
Après avoir placé le mot "workflow"
sur l'objectif principal du projet, le travail consiste
à en définir le périmètre exact.
"Nous avons travaillé notre cahier des charges
avec un consultant qui nous a permis de délimiter
notre besoin. Notre projet se situe à la frontière
entre le workflow administratif et le workflow de production.
Ce n'est pas non plus une véritable réalisation
de GED (gestion électronique documentaire)."
Réduire
la paperasse
L'objectif du dispositif est avant tout de réduire
la paperasse volumineuse qui accompagne chaque étape
de la production d'une étude. En second lieu, pouvoir
donner au chargé d'étude, qui est en quelque
sorte le chef d'orchestre de la production de l'étude,
une vision globale de chaque étape de l'étude,
de son avancée...
W4
choisi pour ses compétences intranet
Le choix du prestataire a porté sur un éditeur
de logiciel W4
alors que la recherche était plutôt orientée
à l'origine du côté des SSII et des
intégrateurs. Ce sont les compétences intranet
de l'éditeur qui ont séduit l'organisme de
même que sa souplesse indispensable pour l'évolution
des processus (modification dynamique partiellement possible
notamment pour la gestion des exceptions). De même
l'éditeur s'est impliqué personnellement dans
l'installation et le déploiement de la solution chez
son client. Un autre critère de choix important pour
la société qui souhaitait bénéficier
d'un accompagnement de qualité dans la mesure où
les compétences en interne étaient limitées
sur ce type de projet.
Interface de gestion binaire
L'interface intranet du projet workflow consiste schématiquement
en deux boîtes accessibles via un log-in d'identification
unique (une des exigences de la société qui
ne souhaite pas démultiplier les codes d'accès
aux applications). Une première boîte gère
l'ensemble des tâches à exécuter pour
un interlocuteur donné dans le processus de production
d'études, tandis qu'une seconde contient le thésaurus
de l'ensemble des travaux dans lequel il est possible de
retrouver l'ensemble du dossier électronique d'une
étude (ensemble des données collectées
et des formulaires). Il n'y a pas de processus d'indexation
à proprement parler, la recherche peut s'effectuer
par numéro de dossier ou nom de client pour l'instant.
Rester indépendant de la messagerie...
Au niveau de l'architecture, le logiciel est installé
sur un serveur dédié NT et dispose de sa propre
base de données (Oracle) et de son propre annuaire
d'utilisateurs. L'application ne communique pas avec la
messagerie. "Cette indépendance est plutôt
une bonne chose, estime Arnold Haine, pour des questions
de solidité et de disponibilité." Le
moteur de workflow W4 exécute les processus modélisés
dans la base (affectation des tâches en temps réel
aux bons interlocuteurs).
Des objectifs avant tout qualitatifs
Le prototypage et la configuration du logiciel (plus de
cent tâches ont été modélisées)
s'est étendue sur 4 mois nécessaires à
l'adhésion des utilisateurs et de la direction générale.
La démarche étant un véritable enjeu
pour la société qui remettait en question
toute une organisation ...
Avec un volume de 1 000 études produites par
an, représentant environ 1 million de questionnaires,
le principal objectif de cette "réforme"
était avant tout qualitatif : fiabilité et
normalisation des processus.
En terme de productivité, la nouvelle organisation
n'aurait a priori que peu d'impact car certaines étapes
sont incompressibles (les enquêtes terrain).
Le coût global de l'investissement est de 1 million
de francs, soit un des plus gros investissement applicatifs
jamais réalisés par l'institut...
300 salariés utilisent quotidiennement l'application
déployée en 6 semaines. Celle-ci envisage
d'ores et déjà de futures applications de
son logiciel concernant la modélisation des processus
notamment pour la réalisation des devis.
[Alexandra
Bissé , JDNet]
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