Article
26/01/01
Comment LeFigaro.fr a amélioré la production de l'information continue
A
partir d'une structure montée il y a près
d'un an, LeFigaro.fr,
filiale à 100 % de la Société
du Figaro SA, a ouvert officiellement ses portes juste
avant la mise en ligne du nouveau site d'informations
le 2 octobre 2000. Jusqu'à cette date, l'adresse
web LeFigaro.fr ne présentait que des données
institutionnelles sur la maison-mère et le quotidien
de presse écrite généraliste Le
Figaro. Aujourd'hui, le site sur lequel travaille une
trentaine de personnes diffuse l'information en continu
de 6h à minuit, dimanche compris, par opposition
au grand format papier publié une seule fois
par jour.
Information
continue et nombreux services en ligne
En plus de cela, une dizaine de partenariats ont été signés pour fournir des données complémentaires aux sujets traités. LeFigaro.fr dispose ainsi d'un accord en France avec l'annuaire du show business, le Who's Who, qui lui permet de diffuser la fiche biographique d'une personnalité interrogée. Dans le cadre d'événements liés à l'actualité, d'autres partenaires apportent des cartes de géographie qui permettent d'illustrer l'information d'une façon plus pratique. Publication
par le journaliste en quelques minutes
Afin de faciliter également le travail des journalistes et d'augmenter leur productivité, LeFigaro.fr a procédé à la connexion de leurs postes à diverses sources d'informations. La première brique de ce système a été développée sous la forme d'un prompteur multi-agences, qui fait apparaître les dépêches au fur et à mesure de leur diffusion sur un écran unique. "Nous avons d'abord réuni toutes les sources d'informations", explique Stanislas Sabatier. "Ensuite, chaque journaliste effectue son travail d'investigation, mais 90 % de l'information exploitable est déjà sur son poste de travail. Pour la suite, nous sommes en train de chercher d'autres outils qui leur faciliteront encore la tâche." Le choix d'OpenMarket pour ses standards Dans sa conception, le projet a démarré en octobre 1999. "Nous avons cherché une solution technique un ou deux mois après, et nous avons pour cela étudié différentes offres comme celles de Broadvision et de Vignette", témoigne Anh Taï Luu, directeur technique de LeFigaro.fr. "Nous avons finalement retenu la solution IPS de l'éditeur OpenMarket, que nous avons achetée en janvier". Après le choix de Fluxus en tant qu'agence web, les développements ont démarré en février 2000 et se sont poursuivis jusqu'à l'été. En juillet, le site était prêt mais ses responsables ont jugé la période peu adaptée à son lancement. La mise en ligne a donc été repoussée à octobre après quelques séries de tests supplémentaires. D'après Anh Taï-Luu, "il fallait une solution qui respecte les standards et nous permette de nous approprier la technologie en fonction de nos choix et de nos partenariats futurs sans être pieds et poings liés. Or, à l'époque, les trois suites étaient vendues à un niveau de prix équivalent assez élevé, ce qui n'était pas pour nous un facteur déterminant. Mais seul OpenMarket, qui était challenger sur le marché français, offrait une gestion des flux de contenus à base de la technologie XML, et des composants métiers en Java." Un budget compris entre 5 et 10 millions de francs
Au final, le projet de mise en ligne du site d'information continue aura coûté entre 5 et 10 millions de francs. "Nous avons respecté la règle des trois tiers", rapporte Stanislas Sabatier. "Un tiers d'investissement en matériel, un tiers en logiciels et le dernier tiers pour les services." Soutenu par sa maison-mère, LeFigaro.fr prévoit d'atteindre l'équilibre dans environ trois ans. Fluxus plus efficace en tant qu'agence web Le bilan de la mise en place du site s'avère quant à lui assez mitigé. "Sur les prestations d'ingénierie et de services de Fluxus, nous sommes très contents en particulier des délais", témoigne le directeur technique de LeFigaro.fr. "Nous avons même demandé des changements en cours de route et ils ont eu le fairplay de s'adapter à nos besoins exigeants. Grâce à eux, nous avons pu repousser IPS dans ses dernières limites afin de pouvoir notamment republier en permanence certaines parties du site. Nous voulions en effet garder une certaine souplesse en publiant n'importe quelle partie de façon simultanée." En revanche, les prestations d'hébergement de Fluxus semblent avoir déçu. "Nous nous sommes dits que nous allions trouver l'hébergeur parfait, et nous avons connu une coupure de courant au moment où nous lancions le site", poursuit Anh Taï-Luu. "Mais peu d'acteurs sont capables de remplir à 100 % ce qu'ils promettent sur contrat. Comme sur les contrats d'assurance, on retrouve beaucoup de promesses mais il y a de petites phrases en fin de page et le problème est le même pour tous les hébergeurs. Cela dit, il faut reconnaître que les choses se sont améliorées depuis et nous ne sommes pas non plus sur le point de prendre nos valises. Mais avec l'expérience que nous venons de vivre, nous mentionnerons la prochaine fois des exigences sur contrat avec engagements sur la qualité de service.". [François Morel, JDNet]
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