03/05/2001
Comment
Gice fait travailler ensemble des ingénieurs éloignés
Le
projet Gice
a vu le jour il y a deux ans grâce à un petit
groupe d'étudiants issus du Pôle technologique
de Lille (Commerce électronique). Ces derniers développaient
alors un intranet pour l'industriel Turquais
Industrie (pièces automobiles) et ont pris conscience
de tout l'enjeu lié à l'interfaçage
de systèmes d'information hétérogènes.
Le groupe travaille alors sur la mise au point d'un connecteur
XML capable de jouer le rôle d'EDI dynamique et Turquais
Industrie devient le laboratoire vivant de leur développement.
Au bout de quelques mois, naît Gice, la plate-forme
qui héberge le connecteur XML et les interfaces Java
du système. C'est aussi à cette époque
qu'est créée la société IS3
qui va gérer la place de marché hybride Gice.
Hybride, car cette place B to B est un peu différente
des autres modèles de places fortement axées
sur le transactionnel.
"Les appels d'offres restent
un produit d'appel..."
Celle-ci propose bien sûr quelques fonctions traditionnelles
telles qu'un moteur d'appels d'offres mais "celui-ci
est avant tout un produit d'appel", indique Stéphane
Raymond, directeur technique de la société
et co-fondateur. la société mise plutôt
sur le développement de services à valeur
ajoutée tels que le e-learning et le travail collaboratif.
Deux domaines sur lesquels l'équipe planche assidument.
Une application vient d'ailleurs de voir le jour en matière
de travail collaboratif financé par un groupement
de sept industriels dont le groupe Turquais ou le SNAM (Syndicat
national des articles métalliques) qui regroupe une
centaine d'industriels.
Un bureau d'étude en ligne...
Celle-ci reproduit en ligne un véritable bureau d'études
et de système de production en temps réel
3D. Les ingénieurs collaborent au prototypage, moulage,
maquettage et alliages d'une pièce en mode synchrone
ou asynchrone. La technologie qui sous-tend cette application
reste jalousement secrète, néanmoins Stéphane
Raymond confie que celle-ci fait largement appel au streaming
et en particulier à un petit plug-in propriétaire
(moins 1Ko) permettant de convertir une image 3D Autocad
par exemple en un fichier compatible XML. Un ensemble de
webcams reliées au serveur permettent d'identifier
la présence ou non de ses collaborateurs en point
à point ou en multicast. Le connecteur XML constitue
encore le coeur de l'application puisqu'il permet notamment
de transmettre la maquette une fois achevée directement
au système GPAO du fournisseur (via une interface
Edifact par exemple) qui assemblera la pièce.
Prochaine
étape : l'e-learning...avec Lotus
Sur le volet e-learning, les travaux sont moins avancés
et la société ne propose pour l'instant qu'une
dizaine de cours à télécharger sous
forme de slides. Elle collabore activement avec plusieurs
universités (dont Paris Dauphine) pour proposer prochainement
un catalogue plus complet de formation qui serait diffusé
vraisemblablement à l'aide de la plate-forme LearningSpace
de Lotus.
Les moyens de financement de la société restent
obscurs puisque l'adhésion et l'utilisation du moteur
d'appels d'offres reste gratuit (à ce jour environ
150 adhérents). Pas de commission non plus sur les
transactions. "Nous nous rémunérerons
sur le développement d'applications annexes tels
que le travail collaboratif ou l'e-learning", indique
simplement Stéphane Raymond. [Alexandra
Bissé , JDNet]
|