La télétransmission est choisie par 51 % des médecins libéraux

Plus de la moitié des médecins libéraux (51 %) télétransmettent les feuilles de soins électroniques (FSE) de leurs patients au 1er mars en France, un peu moins de trois ans après le lancement officiel de la carte Vitale, en mai 1998 à Rennes,a annoncé vendredi la CNAM. Près de 12.000 praticiens se montrent toutefois toujours réfractaires à ce système et 2.200 d'entre eux ont rendu "spontanément" ou dès réception d'un "premier avertissement" l'aide à l'informatisation de 9.000 francs versée initialement par la caisse à quelques 60.800 médecins.

La CNAM "se félicite" toutefois du "développement de l'informatisation", qui touchait au début de ce mois de mars 53.076 médecins libéraux sur un total de 104.621, soit 51 % de télétransmetteurs. Un engouement qui se reflète plus chez les médecins généralistes (66,4%) que chez les spécialistes (31%). La CNAM, qui souhaite avant tout la "généralisation la plus large possible de la télétransmission", a lancé depuis plusieurs mois quelque 1.800 "titres exécutoires" à l'adresse des médecins récalcitrants, pour obtenir le remboursement de cette prime.

A l'aide incitative de 9.000 francs versée à chaque médecin contre l'engagement par ce dernier de s'informatiser s'est ajouté, depuis, le versement par la CNAM d'une indemnisation à concurrence de 40 centimes par feuille de soins, pour un montant maximum de 3.000 F mensuel. Dès le lancement de la carte Vitale en 1998, le Syndicat des médecins libéraux (SML, minoritaire) avait demandé aux praticiens de ne pas l'utiliser et lancé à plusieurs reprises un mot d'ordre de grève "totale de toute télétransmission". En revanche, MG France, deuxième syndicat chez les généralistes, ne s'est jamais opposé à la télétransmission. [AFP]