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23/03/01

Ad Libitum, le moteur de recherche qui "comprend" les marchés

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Sélectionnée pour Capital IT 2001, la société AdLibitum a été "créée en mars 2000 après deux ans de réflexion, raconte son co-fondateur Jean-Paul Berthelot, suite au constat de l'inefficacité quasi-totale de l'e-commerce"... Voilà de quoi éveiller la curiosité des investisseurs, on le comprend. Pour rendre le commerce électronique plus efficace qu'il ne l'est aujourd'hui, AdLibitum a développé un moteur de recherche de produits "intelligent". Soutenue et labelisée par l'ANVAR, la solution élaborée "en adoptant le point de vue utilisateur" par l'équipe de Jean-Paul Berthelot pourrait changer radicalement la donne en matière de consommation en ligne.

"Scanner les fiches produits, à la virgule près"...
La force de la solution AdLibitum réside certainement dans une volonté de remonter la chaîne du commerce électronique depuis le consommateur vers l'e-commerçant. Une étude préalable au lancement auprès de 1.000 internautes conduit Jean-Paul Berthelot à affirmer que son produit a été "plebiscité, dès novembre 1999". A l'époque, les moteurs de recherche représentent encore un noyau autour duquel rayonne l'ensemble du web, d'où l'idée de se positionner sur un créneau proche, bien que différent.
Selon le co-fondateur, "la recherche correspond soit à des documents, soit à des produits". Partant de ce principe, AdLibitum s'est attachée à élaborer un moyen efficace de rechercher (et de trouver) tel ou tel produit vendu en ligne. Le moteur mis au point est désormais capable de "comprendre chaque mot mais aussi son sens par rapport aux autres mots de la requête ; par exemple : une maison SANS piscine". Jean-Paul Berthelot résume ainsi la faculté de son produit de ne pas fonctionner sur le simple modèle du mot-clé, sans quoi le moteur fournirait une liste de tous les documents (et non des produits) contenant, suivant notre exemple, les mots "maison" ET "piscine".
Techniquement, il s'agit selon Jean-Paul Berthelot, d'une "bibliothèque de "composants qui 'discutent' entre eux, permettant de 'comprendre' un marché". Pour les passionnés, le travail consiste à partir d'algorithmes de logique floue afin de créer une sorte d'intelligence artificielle. L'intérêt de la formule réside dès lors dans la réutilisation qui peut être faite de chaque composant. Concrètement, la solution AdLibitum consiste à donner à un e-commerçant la capacité de "modéliser de manière graphique l'ensemble d'un marché vertical donné", poursuit Jean-Paul Berthelot.

...et permettre un véritable commerce électronique
A cette fin, l'e-commerçant n'a pas besoin d'héberger une architecture spécifique puisque le service est proposé sous forme de location applicative en ligne (ASP) au prix de 300 kF par an, plus un commissionnement sur les ventes. Pour prouver que son produit a été "pensé en termes d'ergonomie d'utilisation", le co-fondateur de la société affirme se distinguer de ses concurrents qui "améliorent les bases de données internes du client, voire l'organisation même de ses services". AdLibitum adopte une toute autre approche ("une approche méta-marché") en construisant selon son standard propre une modélisation graphique du marché vertical sur lequel évolue son client. Cette interface graphique donne alors accès très visuellement à l'ensemble des bases de données indexées et au contenu de chaque fiche. D'ailleurs, le logiciel utilisé en interne et permettant sans la moindre compétence informatique de construire l'interface graphique et l'indexation sera commercialisé directement sous peu.
A l'origine des faibles résultats du commerce en ligne, Jean-Paul Berthelot évoque "la sécurité de paiement et l'ergonomie". Alors qu'aujourd'hui les solutions existent pour sécuriser des transactions électroniques, il reste beaucoup à faire du point de vue du confort de l'achat -et donc de la vente- en ligne. Pour qu'entreprises et consommateurs puissent enfin "commercer" sans problème sur le web, restait à leur donner -au-delà des très (trop ?) fameuses places de marché- un moyen simple de se rencontrer.
C'est ce que promet d'offrir AdLibitum qui compte, à l'occasion de Capital IT, lever 3 millions d'euros supplémentaires pour renforcer son équipe (6 salariés et 12 free-lance pour l'instant), améliorer sa solution et en développer de nouvelles, dont certaines seraient destinées aux terminaux mobiles et intègreraient des fonctions vocales... [Pascal Bories, JDNet]


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