26/03/01
1eEurope
: un prestataire de nouvelle génération pour l'e-commerce
L'édition
2001 de Capital IT accueillera entre autres start-up l'atypique
entreprise 1eEurope. Sa particularité : la société
de droit britannique affirme n'avoir aucune véritable
nationalité... mais plutôt une "continentalité"
européenne. Philippe Giry-Deloison, directeur général
de la holding à Londres, résume ce qui ressemble
à un décollage fulgurant : "créée
il y a 24 mois environ, 1eEurope a procédé à
l'acquisition de 9 sociétés dans 8 pays".
Désormais, elle propose aux moyennes et grandes entreprises
des packages de services et solutions de commerce électronique
sur-mesure, avec la faculté d'agir au niveau pan-européen.
Une structure
originale : l'entreprise-réseau
Parmi les sociétés successivement acquises
par 1eEurope, "les quatre premières étaient
situées dans quatre pays différents". Aujourd'hui,
le groupe compte des implantations en Angleterre, en Allemagne,
en France, en Espagne, en Scandinavie, en Hollande, en Suisse
et en Belgique. Le directeur général positionne
sa société de manière originale :
"nous sommes des technologistes, affirme-t-il, des intégrateurs
de systèmes mais pour le monde de l'e-commerce".
La distinction avec les SSII classiques tient, selon l'intéressé,
"du fait que nous ne ferons pas d'intégration SAP
ou Siebel, par exemple. Les SSII viennent d'un monde de l'existant
informatique...", rappelle-t-il pour mieux assimiler sa
société à la génération suivante :
celle de l'e-commerce.
Toutes rentables, les sociétés du groupe représentent
"300 personnes et, selon Philippe Giry-Deloison, tout le
monde se connaît !". Un week-end est organisé
annuellement à cet effet. Les présidents des diverses
structures se rencontrent quant à eux "quatre fois
pas an pour deux jours de travail", indique le directeur
général. Les sociétés demeurent
autonomes en ce qui concerne leurs technologies et les structures
"extrêmement locales du point de vue de la relation
client", explique notre interlocuteur. Nous
disposons de programmes qui nous donnent la possibilité
d'échanger les compétences entre pays".
Philippe Giry-Deloison évoque enfin l'intranet du groupe,
baptisé EKX (pour European Knowledge eXchange) :
une sorte de place de marché interne ou se rencontrent
appels d'offres, besoins en personnel, commandes et disponibilités
des équipes. Ce "système de transferts internes
des prix et des coûts", selon les termes du directeur,
permet d'optimiser la réponse à des demandes
de prestations pan-européennes de plus en plus fréquentes
aujourd'hui. "Il est très rapide de mettre en place
une équipe locale sur un projet faisant appel aux contributions
des sociétés soeurs", assure Philippe Giry-Deloison.
Une société
holding pas seulement financière
Sur
le même modèle que les investisseurs de la nouvelle
économie, l'équipe de 16 personnes qui constitue
la société holding a opéré une sélection
rigoureuse des sociétés à acquérir.
Selon l'actuel directeur général, arrivé
il y a "un peu plus d'un an" à la tête
de la structure, cette sélection se fonde - au-delà
des performances de leurs technologies - sur "la qualité
du management et des hommes de terrain ainsi que sur celle des
relations clients de chaque société". 1eEurope
dispose par ailleurs de partenariats spécialisés
mais non exclusifs, lui permettant notamment d'intégrer
indifféremment des technologies "Linux et Microsoft",
se félicite Philippe Giry-Deloison.
La nature particulière de l'entreprise l'amène
à proposer "une offre très large et très
diversifiée en termes de technologies, insiste l'intéressé.
Nous ne vendons pas de 'produits', nous ne faisons pas de développement
mais nous offrons des solutions complètes". Les
applications Vignette, Epicentric, Clarus, Intershop, Oracle
ou Microsoft sont donc combinées au cas par cas, en fonction
des nécessités identifiées par les consultants
du groupe. De l'e-procurement à la gestion de contenu
en passant par l'e-CRM et les places de marché, 1eEurope
propose et déploie une architecture spécifique
pour chacun de ses clients. Le "plus" en termes de
valeur ajoutée découlant de son statut de société
pan-européenne.
La holding londonienne se compose de directeurs marketing, financiers,
techniques (d'anciens consultants chevronnés) et d'une
direction des ressources humaines qui recrute pour l'ensemble
des sociétés. "Sa seule et unique fonction
consiste à soutenir la croissance des sociétés
opérationnelles", affirme Philippe Giry-Deloison
afin de bien la distinguer d'une "holding financière
de conglomérat". Fondée grâce à
deux apports -au lancement puis en juin 2000- atteignant près
de 50 millions de dollars au total par des groupes d'investisseurs
américains et européens, 1eEurope souhaite encore
lever plus de 20 millions d'euros. Ce dernier chiffre correspond
d'ailleurs à son chiffre d'affaires pour l'année
2000. En 2001, le chiffre d'affaires devrait atteindre "45
millions d'euros dûs à la croissance interne et
45 millions supplémentaires issus de quelques acquisitions
très sélectives", soit 90 millions d'euros
au total. [Pascal
Bories, JDNet]
|